Parapluie contre matraque : les manifs de Hong Kong en jeu vidéo
Le principe : les manifestants équipés de lunettes et de masques chirurgicaux font face aux policiers qui marchent sur eux en agitant matraques et vaporisateurs de poivre.
Son graphisme rustique et ses modestes fonctionnalités laisseront sans doute les amateurs sur leur faim mais l'essentiel est ailleurs : Yellow Umbrella est un jeu vidéo militant, conçu en soutien aux manifestants prodémocratie de Hong Kong. Et ça marche. Mis en ligne le 20 octobre, il a été téléchargé plus de 40 000 fois sur la boutique Google Play.
Le principe est simple : les manifestants équipés de lunettes et de masques chirurgicaux font face aux policiers qui marchent sur eux en agitant matraques et vaporisateurs de poivre.
Parapluies, tartes à la crème ou durian (un fruit asiatiques odoriférant): les manifestants ont le choix des armes mais quand un mur de policiers antiémeute menace d'enfoncer le front protestataire, le dieu de la guerre Guan Yu (Kwan Tai en contonais) passe les assaillants par la lame de son "guandao". "Les manifestants aiment Guan Yu parce qu'ils ne savent pas comment faire pour s'en sortir sans recourir à la violence. Il suffisait de demander à un dieu", explique le créateur du jeu, Fung Kam-keung.
Le jeu n'est pas disponible en Chine
A l'avant-garde, le chef de file étudiant Joshua Wong est reconnaissable à son visage juvénile, sa tignasse et ses lunettes. Le chef de l'exécutif hongkongais, Leung Chun-ying, honni des manifestants, est affublé des oreilles et de la queue d'un chien. Au-delà de la parodie, Fung Kam-keung explique qu'il voulait "exprimer [son] soutien aux étudiants" qui manifestent "pacifiquement pour demander des vraies élections". Il est difficile de savoir si les utilisateurs l'apprécient pour ses qualités propres ou par adhésion au "mouvement des parapluies". Yellow Umbrella n'est pas disponible en Chine où sévit la censure, et Apple semble réticent à le vendre sur sa plateforme en raison de son caractère "sensible", affirme Fung. "Apple est plus strict. Il y a un risque que le jeu soit rejeté", avance-t-il.
Le mouvement prodémocratie de Hong Kong réclame l'instauration du suffrage universel plein et entier pour l'élection du prochain chef de l'exécutif local en 2017 mais Pékin veut garder le contrôle des candidatures. Les manifestants occupent depuis le 28 septembre plusieurs sites du centre de la mégapole financière dont ils ont depuis été partiellement délogés au terme parfois de violents heurts avec la police.
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