La Chine emprisonne pour la deuxième fois une journaliste qui enquêtait sur la pandémie de Covid

En 2020, elle avait déjà été condamnée à quatre ans de prison. Libérée l'an dernier, la journaliste vient d'être condamnée à quatre ans de prison supplémentaires.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La journaliste chinoise Zhang Zhan dans une vidéo diffusée sur son compte YouTube. (YOUTUBE VIA AFP)
La journaliste chinoise Zhang Zhan dans une vidéo diffusée sur son compte YouTube. (YOUTUBE VIA AFP)

En Chine, la question de la gestion du Covid par les autorités reste un sujet sensible. La justice vient de condamner pour la deuxième fois une journaliste chinoise, Zhang Zhan, qui avait couvert les débuts de la pandémie à Wuhan.

À l'origine avocate de métier, cette femme de 42 ans s'est fait connaître en 2020 en filmant avec son smartphone la réponse des autorités chinoises à Wuhan, après l'apparition des premiers cas de Covid. La journaliste chinoise avait à l'époque osé comparer la politique sanitaire de la Chine à une violation des droits humains. Une couverture qui lui avait valu une première peine de quatre ans de prison.

"Nous craignons qu'elle fasse une grève de la faim"

Libérée en mai 2024, elle est arrêtée à nouveau quelques mois plus tard pour avoir diffusé des informations ayant causé "un tort grave à l'image nationale". Zhang Zhan a ainsi fait l'objet d'un nouveau procès à Shanghai. Selon des militants des droits de l'homme, une autre peine de quatre ans de prison vient d'être prononcée.

L'une de ses amies, qui a souhaité rester anonyme, le confirme : "Je pense que ce qu'elle a dit sur les réseaux sociaux est guidé par sa propre perception des limites à ne pas franchir, dans le cadre de l'exercice de sa liberté d'expression en tant que citoyenne. Je pense qu'elle n'est pas coupable."

Elle s'inquiète toutefois pour la journaliste, espérant "qu'elle survivra à sa peine de prison car elle est têtue et intransigeante, et nous craignons qu'elle fasse une grève de la faim". Des diplomates européens et nord-américains avaient demandé à assister à l'audience à Shanghai, mais ont été refoulés à l'entrée de la salle.

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