Haut-Karabakh : les séparatistes du Karabakh "ont commencé" à rendre les armes, selon le président azerbaïdjanais

Article rédigé par franceinfo
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Des frappes d'artillerie sur une colline à l'extérieur de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, le 19 septembre 2023. (MARUT VANYAN / AFP)
Des frappes d'artillerie sur une colline à l'extérieur de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, le 19 septembre 2023. (MARUT VANYAN / AFP)

L'accord a été conclu, lundi, avec les séparatistes arméniens, au lendemain de l'offensive lancée par l'Azerbaïdjan.

Ce qu'il faut savoir

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Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh ont annoncé mercredi 20 septembre qu'ils déposeront les armes dans le cadre d'un cessez-le-feu, confirmé par les autorités azerbaïdjanaises. Ils ont commencé à rendre les armes, a affirmé le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, lors d'une allocution télévisée. Ce cessez-le-feu est respecté, avait affirmé, peu avant, la Russie, alors que la France s'était montrée prudente plus tôt dans la journée.

Des négociations sur la réintégration de ce territoire disputé avec l'Arménie vont se tenir jeudi dans la ville azerbaïdjanaise de Yevlakh. Les combats, qui ont débuté mardi au Haut-Karabakh, ont fait au moins 32 morts, dont sept civils, et plus de 200 blessés, selon l'Arménie. De son côté, l'Azerbaïdjan avait rapporté que deux civils avaient péri dans les zones sous son contrôle.

Le Vatican et l'ONU demandent l'arrêt des combats. Le pape François a appelé, mercredi, à "faire taire les armes" et à "trouver des solutions pacifiques" au Haut-Karabakh. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a aussi demandé "la désescalade et [le] respect plus strict du cessez-le-feu de 2020 et des principes du droit international humanitaire"

Bakou pose ses conditions. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a affirmé, mercredi, "que les mesures anti-terroristes seront interrompues si (les séparatistes arméniens) déposent les armes et sont désarmés", selon un communiqué de la présidence publié à l'issue d'un appel téléphonique avec le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken. 

Une "agression de grande ampleur". L'Arménie a dénoncé cette offensive menée à des fins de "nettoyage ethnique", selon elle. Elle a assuré ne pas avoir de troupes au Haut-Karabakh, laissant entendre que les séparatistes étaient seuls face aux soldats azerbaïdjanais. Erevan considère que c'est à la Russie, garante d'un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain, d'agir pour "stopper l'agression azerbaïdjanaise".