: Reportage Exode des Arméniens du Haut-Karabakh : "Après leur avoir attribué un logement, nous leur fournissons de la nourriture et des articles d’hygiène", explique un élu de Kapan, un village frontalier
La communauté arménienne manifeste dimanche à Bruxelles. Des rassemblements sont aussi prévus à Londres, Athènes ou encore à Marseille. Les Arméniens veulent alerter la communauté internationale alors que l’exode des habitants du Haut-Karabakh touche à sa fin.
Des matelas chargés dans une remorque, une cuisine animée, un dortoir improvisé… Le centre de réfugiés de Kapan s’est installé dans un centre culturel en bordure de cette ville du sud de l’Arménie. "Dès le premier jour, ce centre a été mis en place pour accueillir les réfugiés de l’Artsakh et leur trouver un logement", raconte Gor Tadevossian, premier adjoint au maire de cette bourgade du sud de l’Arménie.
Devenus apatrides après l’offensive réussie de l’Azerbaïdjan, la plupart des Arméniens de la république autoproclamée d’Artsakh ont en effet quitté l’enclave pour l’Arménie. Plus de 100 000 personnes ont quitté cette patrie dont les institutions cesseront officiellement d’exister le 1er janvier prochain. Malgré l’élan de solidarité qui traverse le pays pour aider les réfugiés de guerre, l’Arménie, petit pays de 2,7 millions d’habitants, a du mal à faire face.
La difficulté de faire face à des exilés traumatisés
À Kapan, Gor Tadevossian supervise les employés de la municipalité qui ont déjà réparti 800 exilés dans des hôtels, ou des appartements mis à disposition par leurs propriétaires. "Après leur avoir attribué un logement, nous leur fournissons de la nourriture et des articles d’hygiène", indique l'élu.
Hovik, originaire de Martuni au Haut-Karabakh est pris en charge par des assistantes sociales. À ses pieds, trois sachets remplis de produits de première nécessité. "Ça fait deux jours que je suis arrivé. On m’a évacué ici. Je m’enregistre pour avoir un logement", explique Hovik qui semble désorienté, presque effrayé sous la lumière crue des néons. Ses interlocutrices le font répéter à cause d’un fort accent.
Certaines sont bénévoles, comme Narè, 23 ans. Cela fait déjà près d’une semaine qu’elle s’occupe de réfugiés de guerre traumatisés, aux récits très douloureux. "C’était très dur, surtout les deux premiers jours", confie la jeune femme.
"Nous avons réalisé qu’en étant trop dans la compassion, on n’aidait pas les réfugiés. Donc nous avons commencé à retenir nos émotions autant que possible."
Narè, jeune bénévole à l’accueil des réfugiésà franceinfo
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