Conflit Israël-Iran : le régime des mollahs fait d'une présentatrice une "héroïne" après le bombardement de la télévision d'Etat

Partagées en masse sur les réseaux sociaux, les images de Sahar Emami, en direct au moment de l'explosion, ont fait le tour du monde

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Le visage de la présentatrice de la télévision d'Etat iranienne Sahar Emami s'affiche sur la place Vali-ye Asr, à Téhéran, au lendemain du bombardement des locaux par lsraël, le 16 juin 2025. (TELEGRAM / AGENCE MEHR)
Le visage de la présentatrice de la télévision d'Etat iranienne Sahar Emami s'affiche sur la place Vali-ye Asr, à Téhéran, au lendemain du bombardement des locaux par lsraël, le 16 juin 2025. (TELEGRAM / AGENCE MEHR)

A la une de la presse iranienne, sur un poster affiché sur la place Vali-ye Asr à Téhéran, ou encore sur les réseaux sociaux... Après le bombardement de la télévision d'Etat iranienne, lundi 16 juin, en plein direct, la présentatrice, Sahar Emami, est érigée en symbole de la lutte contre Israël par la propagande iranienne. 

"Ce son que vous avez entendu, c'est le son de l'agression contre la patrie, le son de l'agression contre la vérité et la droiture", avait-elle affirmé, avant de quitter le plateau au moment de la frappe aérienne, rapporte le Time. Alors qu'elle reprenait l'antenne dans un autre studio, peu après l'attaque, elle a alors déclaré : "Vous entendez le bruit de l'agresseur qui attaque la vérité." 

Son discours est devenu viral sur X, où certains internautes l'ont qualifié d'"héroïne". Des mots partagés par l'agence de presse iranienne Tasnim, qui a également félicité la présentatrice dans un message publié sur Telegram, mardi. "La résistance d'une femme issue d'une grande et honorable famille des 'médias' est devenue un symbole de cette résistance", a notamment écrit l'agence. 

Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) a quant à lui dénoncé le bombardement. "L'assassinat par Israël, en toute impunité, d'au moins 185 journalistes à Gaza l'a conforté dans sa volonté de s'en prendre aux médias ailleurs dans la région", a affirmé Sara Qudah, représentante de l'organisation au Moyen-Orient, dans un communiqué, publié lundi. 

La présentatrice de la télévision d'Etat iranienne, Sahar Emami, fait la une des journaux du pays, le 17 juin 2025. (TELEGRAM / AGENCE IRNA)
La présentatrice de la télévision d'Etat iranienne, Sahar Emami, fait la une des journaux du pays, le 17 juin 2025. (TELEGRAM / AGENCE IRNA)

Le porte-parole de l'armée israélienne, Effie Defrin, a quant à lui expliqué que le siège de la télévision d'Etat irannienne a été visé parce qu'il diffusait de la propagande "anti-israélienne". Il "fait partie du plan visant à exterminer Israël, nous l'avons attaqué tout comme nous attaquons tous les éléments du régime terroriste iranien", a-t-il déclaré, mardi, cité par le quotidien Haaretz. 

Lundi, les images de fumée envahissant les locaux de la télévision d'Etat iranienne ont fait le tour du monde. Peu avant le bombardement, l'armée israélienne avait appelé via Telegram, les habitants de Téhéran à évacuer "la zone indiquée dans le troisième district de Téhéran, conformément à la carte". Lors de ces frappes, "trois des employés de la télévision ont été tués et d'autres blessés dans l'attaque israélienne", a annoncé la télévision d'Etat, sans préciser le nombre de personnes hospitalisées.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.