Guerre Iran-Israël : "Israël est prêt à accepter un cessez-le-feu, nous avons atteint nos buts", affirme l'ambassadeur en France Joshua Zarka

Israël a confirmé mardi avoir accepté un cessez-le-feu avec l'Iran, dont le président américain, Donald Trump, a annoncé l'entrée en vigueur mardi matin.

Article rédigé par franceinfo
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L'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka, le 20 janvier 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
L'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka, le 20 janvier 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Israël est prêt à accepter un cessez-le-feu, nous avons atteint nos buts de la guerre", affirme mardi 24 juin sur France Inter l'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka, précisant toutefois que "ce sera au gouvernement de décider". Le président américain Donald Trump a annoncé plus tôt l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, qu'aucun des deux pays ennemis n'a confirmé avoir conclu. 

"Israël est prêt à accepter un cessez-le-feu, c’est clair, nous avons atteint nos buts de la guerre, ça a été plus rapide que ce que nous pensions grâce à l’intervention américaine", affirme Joshua Zarka. "Mais il faut voir la réaction du gouvernement, je n’ai pas encore reçu d’instruction à ce sujet, ce sera au gouvernement de décider", précise-t-il. Peu après, le gouvernement israélien a annoncé avoir atteint "tous les objectifs" de sa guerre avec l'Iran et accepté la proposition américaine de "cessez-le-feu bilatéral".  

"Ce serait mieux que les Iraniens se dirigent eux-mêmes"

Selon l'ambassadeur de France en Israël, les "buts de guerre" israéliens étaient "premièrement, le programme nucléaire iranien, ne pas permettre aux Iraniens de développer l'arme nucléaire". Un objectif atteint, selon l'ambassadeur, qui reconnait toutefois que la destruction complète du site d'enrichissement d'uranium de Fordo par les Américains "reste un point d'interrogation". "Le deuxième but de guerre était les missiles balistiques", qui représentaient "une menace presque existentielle pour Israël" mais "imminente", affirme Joshua Zarka. "Nous avons décidé de détruire ces deux aspects de la menace iranienne contre nous", insiste-t-il.

Interrogé sur les tirs contre les infrastructures énergétiques, le siège de la télévision d'État ou encore la prison d'Evin, l'ambassadeur évoque des "symboles du régime". "Nous avons attaqué les cibles militaires, les Iraniens ont riposté en attaquant nos civils et donc, il y avait des messages à envoyer au régime iranien : continuez d'attaquer nos civils, nous attaquerons des symboles de votre régime", explique-t-il, assurant que "le but n'était pas de renverser le régime".  Joshua Zarka estime toutefois que "si le régime avait été renversé, cela aurait été très bien pour la région et pour les Iraniens. Ce serait mieux que les Iraniens se dirigent eux-mêmes plutôt qu'ils soient entre les mains de ce régime" qui "les tuent eux-mêmes", dit-il. 

"Il n'y a pas de famine organisée" à Gaza

Concernant la situation dans la bande de Gaza, l'ambassadeur d'Israël rejette toute accusation de "destruction de Gaza" et évoque une "pression" mise "sur le Hamas pour faire en sorte que la libération de nos otages soit immédiate. Si les otages sont libérés ce matin, la guerre sera terminée", assure-t-il, alors que Benjamin Nétanyahou est accusé par certaines familles de victimes d'avoir "sacrifié" les otages. 
 
Interrogé sur la poursuite des frappes sur Gaza, la famine, ou encore les fusillades à proximité des lieux de distribution d'aide - la Défense civile de la bande de Gaza faisant encore état mardi matin de 21 morts près d'un centre de distribution -, l'ambassadeur dénonce "la propagande du Hamas". "Il n'y a pas de famine organisée", affirme-t-il. "Nous n'avons pas demandé cette guerre, le Hamas est rentré chez nous, a tué, a enlevé, a kidnappé. S'il libérait nos otages immédiatement, ce serait terminé, donc oui, ça justifie cela. Quand nous sommes attaqués, nous nous défendons", répond-il. 

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