La menace de fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran est "un couteau sous la gorge de l'économie mondiale", estime le directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime
L'Iran menace de bloquer une partie du trafic maritime mondial en fermant le très stratégique détroit d'Ormuz. Paul Tourret, directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), expose les "questions majeures" que cela pose pour l'économie mondiale.
La menace de fermeture du détroit d'Ormuz est "un couteau sous la gorge de l'économie mondiale", estime lundi 23 juin sur franceinfo et France Inter, Paul Tourret, directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar). Après les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche, la crainte de représailles grandit, et notamment la fermeture du détroit d'Ormuz, au large des côtes iraniennes, par lequel transite une large partie du pétrole mondial.
"C'est plus une menace globale qu'une menace directe sur les intérêts américains. Et c'est pour ça que ça pose des questions majeures, explique Paul Tourret. On voit les réactions, d'ailleurs, dans les bourses, qui ont déjà ouvert en Asie avec une augmentation, encore légère mais qui continue, du prix du pétrole."
La crainte d'une "guerre totale" dans la zone
Pour fermer ce passage maritime entre le golfe Persique et le golde d'Oman, débouchant sur la mer d'Arabie, l'Iran pourrait utiliser "les moyens lourds" et sa marine, mais aussi "des moyens légers, des vedettes équipées de moyens de projection", "des missiles" ou encore "des drones". Paul Tourret évoque "la possibilité d'une guérilla plus que d'une guerre navale". La présence d'intérêts américains militaires dans la zone amènerait à "une quasi-guerre entre l'Iran et les États-Unis", indique Paul Tourret. "Plus qu'une coupure, le risque principal, c'est finalement une 'brutalisation' du passage d'Ormuz par une guerre entre l'Iran, peut-être les États du Golfe, et les États-Unis."
Le spécialiste craint "une guerre totale" dans la zone, "où les Américains s'en prendraient aux intérêts iraniens", ce qui "amènerait des rétorsions". "C'est la pire des menaces, et c'est celle sur laquelle on pourrait spéculer en cas de dégradation de la situation", assure-t-il.
À regarder
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter