"Nous devons en finir avec l'Iran" : à Tel-Aviv, une grande partie de la population soutient Benyamin Nétanyahou malgré les frappes iraniennes

Trois jours après le début de l’offensive israélienne sur le sol iranien, les tensions se poursuivent entre les deux pays. À Tel-Aviv, malgré le déclenchement du conflit par Benyamin Nétanyahou, une large partie des Israéliens soutient la stratégie du gouvernement face à Téhéran.

Article rédigé par franceinfo
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Une personne passe devant un centre commercial endommagé après un tir de missile iranien à Tel Aviv, 14 juin 2025. (ABIR SULTAN / EPA / MAXPPP)
Une personne passe devant un centre commercial endommagé après un tir de missile iranien à Tel Aviv, 14 juin 2025. (ABIR SULTAN / EPA / MAXPPP)

Les sirènes d'alerte anti-aérienne et des explosions ont encore été entendues à Jérusalem et Tel-Aviv. Le porte-parole de l'armée israélienne, Olivier Rafowicz, annonce dimanche 15 juin sur franceinfo un "bilan provisoire de dix morts" à la suite des nouveaux tirs de missiles iraniens sur Israël. Cela fait maintenant trois jours que Benyamin Nétanyahou a lancé son opération sur le sol iranien. Mais la plupart des habitants de Tel Aviv semblent soutenir plus que jamais le chef du gouvernement.

Pourtant résidente d'un quartier visé par une frappe iranienne, Sara soutient plus que jamais le chef du gouvernement : "Nous devons en finir avec l'Iran, explique-t-elle. Nous faisons tout le boulot pour tous les pays du monde. Nous n'avons pas le choix car nous sommes le premier pays que l'Iran veut bombarder." Elle ne jure que par son Premier ministre. "Benyamin Nétanyahou est très, très courageux vous savez", affirme Sara qui explique le soutenir encore plus qu'avant.

"C'est toujours la même chose, rien de nouveau !"

Israël a frappé l'Iran en premier mais le déclenchement du conflit est assumé. "De manière évidente, c'est Israël qui a débuté ces attaques, explique un Israélien. Mais il faut dire que nous avons déjà connu des guerres avant. Nous ne sommes pas une nation qui cherche la guerre. Nous la menons simplement si nous avons l'impression que ne pas entrer en guerre entraînerait des conséquences plus graves. La nation iranienne, la population est fantastique, j'espère vraiment que leur régime va changer."

Les Israéliens s'attendaient bien sûr aux conséquences de la riposte iranienne. David, 70 ans, est chauffeur de taxi. Il n'est pas particulièrement inquiet : "J'ai connu la guerre du Kippour, l'opération Paix en Galilée au Liban… C'est toujours la même chose, rien de nouveau ! À mon âge, je ne m'inquiète plus."  Liban, Gaza, Iran…  Israël attaque de toutes parts. De quoi susciter le doute chez Adria : "C'est terrible, car nous étions concentrés sur les otages et toute cette situation ; Et maintenant c'est un conflit à une échelle plus large. Cela fait peur mais je pense qu'Israël va tenir comme toujours. Nous prions pour ça."

Si elle se montre légèrement critique du calendrier choisi par Netanyahu pour attaquer. Elle est convaincue, elle aussi, que l'Iran représentait une menace. Cette "menace imminente" que représente l'Iran - qui justifie une opération militaire - est un argument israélien, qui fait débat sur le plan international.

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