En Corée du Sud, l'ex-président Yoon Suk-yeol inculpé d'abus de pouvoir, sept mois après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale

En décembre 2024, l'ancien chef de l'Etat avait envoyé des soldats armés au Parlement afin d'empêcher les élus de voter contre sa déclaration de loi martiale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol arrive au tribunal à Séoul, le 9 juillet 2025. (KIM HONG-JI / AFP)
L'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol arrive au tribunal à Séoul, le 9 juillet 2025. (KIM HONG-JI / AFP)

Les poursuites judiciaires continuent contre l'ancien président de la Corée du Sud, qui avait plongé le pays dans une crise politique. Yoon Suk-yeol, mis en cause pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale en décembre 2024, a été inculpé samedi 19 juillet pour abus de pouvoir et obstruction à l'exercice de fonctions officielles spéciales. L'ex-chef de l'Etat avait tenté de renverser le pouvoir civil, en envoyant des soldats armés au Parlement afin d'empêcher les élus de voter contre sa déclaration de loi martiale.

Destitué en avril, Yoon Suk-yeol avait déjà effectué un séjour en détention de janvier à mars, devenant le premier chef d'Etat en titre à être arrêté dans l'histoire de la Corée du Sud. Il avait fini par être remis en liberté pour vice de procédure. Il a été de nouveau placé en détention le 10 juillet sur ordre d'un juge qui avait dit craindre une destruction de preuves.

Refus d'assister aux interrogatoires

Selon la procureure Park Ji-young, l'ex-président n'a pas suivi les procédures requises pour déclarer la loi martiale, notamment en organisant une réunion avec tous les membres du cabinet du gouvernement. Il est également accusé d'avoir "rédigé et jeté un faux document qui indiquait que le Premier ministre et le ministre de la Défense avaient approuvé la loi martiale".

Yoon Suk-yeol refuse de se rendre aux interrogatoires depuis qu'il a été placé en détention. Il a comparu devant le tribunal vendredi lors d'une audience pour demander l'annulation de son mandat d'arrêt. L'ex-président a déploré sa "mobilité physique limitée et les difficultés auxquelles il était confronté", mais le tribunal a néanmoins rejeté la demande.

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