En Corée du Sud, les juges prolongent la détention du président déchu, des manifestants entrent dans le tribunal

Yoon Suk-yeol, qui a plongé le pays dans sa pire crise politique depuis des décennies, s'est exprimé pendant 40 minutes devant les juges.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, à l'Assemblée nationale à Séoul, le 10 mars 2022. (KIM HONG-JI / AFP)
Le président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, à l'Assemblée nationale à Séoul, le 10 mars 2022. (KIM HONG-JI / AFP)

La justice sud-coréenne a prolongé, dimanche 19 janvier, la détention du président Yoon Suk-yeol, suspendu de ses fonctions après son arrestation pour avoir tenté d'imposer la loi martiale. "Il y a une inquiétude quant au fait que le suspect puisse détruire des preuves", ont déclaré les juges pour expliquer leur décision de ne pas remettre en liberté le chef de l'Etat.

Yoon Suk-yeol, qui a plongé la Corée du Sud dans sa pire crise politique depuis des décennies, s'est exprimé pendant 40 minutes devant les juges, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Il "a donné des explications et répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques", a raconté son avocat Yoon Kab-keun aux journalistes, après l'audience qui s'est terminée au bout d'environ cinq heures. 

Cette décision de justice a surtout provoqué l'irruption de manifestants en colère dans le tribunal. Ces derniers ont brisé des vitres du bâtiment avant de s'y engouffrer, selon une vidéo diffusée en direct. A l'extérieur, des dizaines de milliers de personnes ont scandé des slogans de soutien à Yoon Suk-yeol. Certains ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit "libérez le président". Des affrontements avec la police ont également éclaté, donnant lieu à des interpellations.

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