En Corée du Sud, des milliers des personnes manifestent pour dénoncer la destitution de l'ex-président Yoon Suk-yeol
Le dirigeant avait sidéré le pays dans la nuit du 3 au 4 décembre, en déclarant par surprise la loi martiale et en envoyant l'armée prendre le contrôle du Parlement.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Séoul, samedi 5 avril, pour protester contre la destitution de l'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol. Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont décidé à l'unanimité, la veille, de confirmer cette décision, au terme d'une longue procédure, déclenchant une élection présidentielle anticipée sous 60 jours. Le verdict a suscité des explosions de joie devant le siège de la juridiction.
Samedi, vêtus d'un imperméable pour se protéger de la pluie, des milliers de partisans de l'ancien président se sont au contraire rassemblés dans le centre de Séoul pour protester contre la décision en scandant : "Destitution invalide", "Annulez l'élection anticipée". Yoon Suk-yeol avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en déclarant par surprise la loi martiale et en envoyant l'armée prendre le contrôle du Parlement, dominé par l'opposition. Un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour rapidement contrecarrer ses plans.
Un procès à venir au pénal
L'ex-dirigeant conservateur s'était justifié en évoquant des menaces de "forces communistes nord-coréennes" et sa volonté d'"éliminer les éléments hostiles à l'Etat", avançant également, sans preuve, que de précédentes élections avaient été truquées. Quantité de ses soutiens reprennent ces éléments de langage tous les week-ends depuis le début de la crise politique en décembre.
Le chef de l'opposition, Lee Jae-myung, grand favori de l'élection présidentielle anticipée, est plus favorable à une politique de la main tendue avec la Corée du Nord. Dans le camp pro-Yoon, beaucoup l'accusent de conspirer avec le régime communiste de Pyongyang et estiment que la déclaration de la loi martiale était nécessaire.
La Cour constitutionnelle, elle, a jugé que ce coup de force avait représenté "une grave menace pour la stabilité de la république démocratique". Yoon Suk-yeol est par ailleurs poursuivi au pénal pour insurrection, un crime passible de la peine de mort.
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