Loi martiale en Corée du Sud : le président Yoon Suk-yeol échappe à la destitution, l'opposition promet de présenter de nouveau la motion
Le quorum pour le vote n'a pas été atteint samedi, en raison du boycott des députés du parti présidentielle.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a échappé à la procédure de destitution qui le visait, samedi 7 décembre, après qu'un boycott du parti présidentiel a empêché d'atteindre le quorum requis pour le vote d'une motion déposée par l'opposition. Un total de 200 voix sur 300 était nécessaire pour démettre le chef de l'Etat, mais seuls 195 députés ont participé au scrutin. "En conséquent, je déclare que le vote sur cette question est invalide", a déclaré le président de l'Assemblée nationale Woo Won-shik.
Yoon Suk-yeol est accusé par l'opposition et par une partie de son propre camp d'avoir ébranlé la jeune démocratie sud-coréenne en imposant par surprise la loi martiale mardi, avant de faire marche arrière six heures plus tard sous la pression des députés et de la rue. Samedi, l'impopulaire président conservateur a présenté ses "excuses sincères", sans présenter sa démission, dans une courte adresse télévisée à la nation. "Je ne fuirai pas mes responsabilités légales et politiques concernant la déclaration de la loi martiale", a-t-il affirmé.
"Une démission anticipée est inévitable"
Le leader de la formation présidentielle, le Parti du pouvoir au peuple (PPP), a estimé samedi qu'"une démission anticipée du président est inévitable", l'exercice normal de ses fonctions étant selon lui "impossible dans ces circonstances". "Actuellement, le plus gros risque en Corée du Sud est l'existence même du président. Les seules solutions sont une démission immédiate (...) ou un départ anticipé par destitution", a également déclaré le chef du Parti démocrate, principale force d'opposition.
Le Parlement sud-coréen était appelé à s'exprimer samedi sur une motion de destitution, déposée par les six partis d'opposition représentés à l'Assemblée. Au moment du vote, la majorité des députés du PPP ont quitté l'hémicycle, alors que 150 000 manifestants s'étaient rassemblés devant le bâtiment. Selon le Korea Herald, le leader du Parti démocrate a promis de soumettre de nouveau la motion au vote, "jusqu'à ce qu'elle soit adoptée".
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