Dictature en Uruguay: Alvarez condamné à 25 ans
L'ancien dictateur uruguayen Gregorio Alvarez a été condamné jeudi à 25 ans de prison pour le meurtre de 37 personnes
L'ancien dictateur uruguayen Gregorio Alvarez a été condamné jeudi à 25 ans de prison pour le meurtre de 37 personnesL'ancien dictateur uruguayen Gregorio Alvarez a été condamné jeudi à 25 ans de prison pour le meurtre de 37 personnes Cette décision intervient à trois jours d'un référendum sur l'annulation d'une loi qui a longtemps empêché de plus amples poursuites contre les militaires de ce pays.
Alvarez avait été placé en prison provisoire le 17 décembre 2007 pour des disparitions de prisonniers politiques, transférés clandestinement d'Argentine en Uruguay puis exécutés.
Ex-commandant en chef de l'armée en 1978 et dernier président du régime militaire uruguayen, entre 1981 et 1985, l'ex-dictateur âgé de 83 ans ne s'est pas déplacé au tribunal.
Huit ex-soldats et policiers ont été pour la première fois condamnés fin mars 2009 pour des violations des droits de l'Homme durant la dictature. L'ex-capitaine de navire Juan Carlos Larcebau a été condamné jeudi en même temps qu'Alvarez à 20 ans de prison. Un autre ancien dictateur, Juan Maria Bordaberry, au pouvoir entre 1973 et 1976, est en attente de jugement.
Un quart de siècle après la fin de la dictature, l'Uruguay se prononcera dimanche en référendum sur l'annulation de la loi de "caducité", qui oblige les juges à consulter l'exécutif pour savoir s'ils peuvent poursuivre militaires et policiers dans des affaires de violation des droits de l'Homme. Le scrutin aura lieu le jour du premier tour de l'élection présidentielle dans ce pays de 3,3 millions d'habitants, qui a pour favori un ancien guérillero emprisonné pendant la dictature, José Mujica.
Selon un sondage publié lundi par la quotidien Ultimas Noticias, 47% des Uruguayens sont favorables à l'annulation de la loi de "caducité", 40% opposés, 13% sans opinion.
Après le retour de la démocratie en 1985, les familles de 231 disparus recensés par une Commission de la paix ont déposé plainte, mais les militaires ont refusé de répondre aux convocations des juges. Pour éviter une crise institutionnelle, le parlement a adopté fin 1986 la loi de "caducité" ratifiée par référendum en 1989. L'exécutif l'a longtemps interprêtée comme une amnistie de facto. Il a fallu attendre 2005 et l'arrivée au pouvoir de Tabaré Vazquez, premier président de gauche de l'histoire du pays, pour qu'un gouvernement autorise la justice à enquêter sur quelques cas. Une "Coordination pour l'annulation de la loi de caducité" a ensuite réuni en avril le nombre de signatures suffisantes pour organiser le référendum de dimanche.
À regarder
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
-
Les "MedBeds, ces lits médicalisés qui affolent les complotistes
-
Robert Badinter : le discours qui a changé leur vie
-
Nouveau Premier ministre, retraites : les temps forts de l'interview de Sébastien Lecornu
-
Lennart Monterlos, détenu en Iran depuis juin, a été libéré
-
Charlie Dalin : sa course pour la vie
-
La mère de Cédric Jubillar se dit rongée par la culpabilité
-
Le convoi du président de l'Équateur attaqué par des manifestants
-
Le discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort en 1981
-
Pourquoi les frais bancaires sont de plus en plus chers ?
-
Oui, en trois ans, le coût de la vie a bien augmenté !
-
Pas de Pronote dans ce collège
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
Disparition dans l'Orne : la petite fille retrouvée saine et sauve
-
"L’antisémitisme est devenu une mode", déplore Delphine Horvilleur
-
"Une pensée de l'espoir" nécessaire pour Delphine Horvilleur
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter