En 2024, plus de 83 millions de personnes étaient déplacées dans le monde
Avec 11,6 millions de déplacés, le Soudan compte le plus grand nombre de ces personnes jamais enregistré dans un seul pays, souligne le rapport de l'Observatoire des situations de déplacement interne et le Conseil norvégien pour les réfugiés.
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Les conflits et les catastrophes naturelles ont poussé le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays à un nouveau niveau record de 83,4 millions à la fin de l'année 2024, selon un rapport annuel de l'Observatoire des situations de déplacement interne et du Conseil norvégien pour les réfugiés publié mardi 13 mai. Un nombre équivalent de la population de l'Allemagne, à comparer aux 75,9 millions de déplacés que comptait le monde l'année précédente.
Le nombre de déplacés a ainsi bondi de 50% au cours des six dernières années, précisent les deux organisations. "Le déplacement interne est l'endroit où se croisent conflit, pauvreté et crise climatique, et qui frappe les plus vulnérables de plein fouet", a déclaré Alexandra Bilak, directrice de l'Observatoire. Près de 90% de ces déplacements forcés sont dus aux violences et aux conflits. Ils concernent 73,5 millions de personnes, un chiffre en augmentation de 80% depuis 2018. Les catastrophes ont, elles, obligé près de 10 millions de personnes à fuir et à s'installer ailleurs, un chiffre qui a doublé en cinq ans.
La situation critique au Soudan et à Gaza
Avec 11,6 millions de déplacés, le Soudan compte le plus grand nombre de ces personnes jamais enregistré dans un seul pays, souligne le rapport. Presque toute la population de la bande de Gaza était également déplacée fin 2024, avant même les nouveaux déplacements massifs provoqués par la reprise des bombardements israéliens, le 18 mars, après la fin d'une trêve de deux mois.
Confrontés à plusieurs ouragans majeurs comme Helene et Milton, qui ont entraîné des évacuations massives, les Etats-Unis ont comptabilisé à eux seuls 11 millions de déplacements liés à des catastrophes naturelles, peut-on encore lire dans le rapport.
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