Entendu comme témoin dans une enquête sur sa femme, le Premier ministre espagnol porte plainte contre le juge qui l'a convoqué
Begoña Gomez, l'épouse de Pedro Sanchez, est soupçonnée d'avoir utilisé les fonctions de son mari dans le cadre de ses relations professionnelles.
Le Premier ministre espagnol a porté plainte, mardi 30 juillet, pour "prévarication" contre le juge qui l'a convoqué comme témoin dans une enquête pour corruption visant sa femme. Pedro Sanchez reproche entre autres à Juan Carlos Peinado de n'avoir pas respecté son statut de chef du gouvernement en l'auditionnant en face à face, au lieu de le laisser témoigner par écrit, comme il l'avait demandé.
"Cette plainte (...) n'est pas une attaque frontale contre le pouvoir judiciaire", est-il écrit dans le document déposé en son nom par l'avocat général de l'Etat et consulté par l'AFP. "Au contraire, c'est l'expression de la confiance portée au pouvoir judiciaire, seul capable de mettre un terme à un abus, en l'occurrence un abus judiciaire attribuable à l'un des plus de 5 000 juges qui exercent leurs fonctions en Espagne."
Le droit à témoigner par écrit garanti pour les ministres
Lors de l'audition organisée mardi au palais de la Moncloa, résidence officielle du chef du gouvernement, Pedro Sanchez a fait valoir son droit au silence, la loi espagnole l'autorisant pour les citoyens quand une enquête porte sur leur conjoint. Le Premier ministre avait tenté la semaine précédente de faire valoir son droit à témoigner par écrit, garanti pour les membres du gouvernement dans la loi espagnole. La justice avait rejeté sa requête, assurant que le juge Peinado l'avait convoqué comme époux de Begoña Gomez, visée par une enquête pour corruption et trafic d'influence, et non comme Premier ministre.
"On ne peut pas dissocier en deux une personne, et prétendre qu'on va l'interroger comme époux, quand ce qui détermine l'objet de l'investigation (...) est la condition de chef du gouvernement du mari de la personne visée par l'enquête", est-il écrit dans la plainte. Begoña Gómez, qui dirige un master de management à l'université Complutense de Madrid, est soupçonnée d'avoir utilisé les fonctions de son mari dans le cadre de ses relations professionnelles, notamment un homme d'affaires espagnol.
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