Espagne : la statue d'un diablotin provoque la polémique à Ségovie
Un bronze faisant référence à une légende locale provoque une levée de boucliers d'associations catholiques.
José Antonio Abella ne s'attendait pas à une telle polémique. L'artiste espagnol, auteur d'une sculpture en bronze représentant un diablotin souriant qui devait être installé à Ségovie (Espagne), s'est attiré les foudres de certains habitants de confession catholique, rapportent plusieurs médias internationaux.
Deux d'entre eux ont lancé une pétition sur la plateforme Change.org et recueilli plus de 5 600 signatures, afin de s'opposer à l'installation de la sculpture. L'œuvre avait été commandée par le conseil municipal de la ville, située à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Madrid et connue pour son célèbre acqueduc romain.
Egalement surnommé "pont du diable", cet aqueduc aurait, selon une légende locale, été construit par le diable pour gagner l'âme d'une jeune fille qui avait déclaré : "Je donnerai mon âme à celui qui, durant la nuit, trouvera moyen de conduire l'eau et l'amener en ville." Un défi perdu car, au lever du soleil, une pierre manquait à l'édifice.
La justice a été saisie
Pour rappeler cette légende et susciter un intérêt touristique, le sculpteur a créé une statue en bronze haute de 1,70 m. Le diablotin, dont le visage bienveillant arbore un large sourire, tient un téléphone portable en bronze dans sa main, comme s'il était en train de faire un selfie.
Mais pour ses détracteurs, le projet est "répugnant et obscène". "Nous ne pensons pas que cette statue soit appropriée pour représenter la ville", a dit l'une des fondatrices de l'association San Miguel y San Frutos. Selon eux, cette statue ne reflète pas la légende de Ségovie, car le diable "n'apparaît pas vaincu mais exalté, et sans aucune référence à la femme de Ségovie qui a sauvé son âme", écrivent-ils. La justice étant saisie, la sculpture n'a pour le moment pas pu être installée.
"Ce fut une énorme surprise de voir certaines personnes, même peu d'entre elles, contester la statue", a déclaré le sculpteur au New York Times. "Ségovie est une ville normale avec des gens normaux et cela me fait mal de voir l'image de l'endroit où je vis depuis une trentaine d'années abîmée par cela."
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