: Info franceinfo Un important réseau de proxénétisme démantelé en France et en Roumanie
Sept membres de ce réseau ont été interpellés mardi matin. Au moins 28 victimes de nationalité roumaine ont été identifiées.
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Sept membres présumés d'un réseau de proxénétisme ont été interpellés mardi 22 mars au matin, a appris franceinfo auprès de l'OCRTEH, l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains. Au moins 28 victimes ont été identifiées, de nationalité roumaine, âgées entre 20 et 30 ans. "Des jeunes femmes violentées et complètement sous emprise", explique à franceinfo la cheffe de l'OCRTEH, Elvire Arrighi. Certaines avaient même été tatouées d'une couronne, signe distinctif pour montrer qu'elles appartenaient au principal mis en cause.
Deux des membres présumés de ce réseau ont été interpellés à Marseille et Montpellier et placés en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par un juge de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille pour traite des êtres humains en bande organisée. Les cinq autres ont été arrêtés en Roumanie, ils doivent être remis à la justice française dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen. Au total, 20 000 euros ont été saisis lors des perquisitions. L'un des mis en cause est considéré comme une cible de haute importance par Europol ("high value target"), Europol qui avait mis en place une task force avec les polices française, espagnole et roumaine pour démanteler ce réseau.
Une enquête démarrée en 2020
L'enquête a débuté il y a deux ans. L'OCRETH a établi que ces jeunes femmes roumaines transitaient par l'Espagne avant d'arriver en France, surtout dans le Sud-Est. Des jeunes femmes vulnérables qui étaient recrutées en Roumanie, avec la stratégie des "loverboys", c'est-à-dire des jeunes hommes d'une vingtaine d'années qui les séduisaient et gagnaient leur confiance. Peu à peu elles devenaient dépendantes affectivement, financièrement et psychologiquement. C'est alors que les membres du réseau les faisaient basculer petit à petit vers la prostitution quand elles les rejoignaient en Espagne et en France.
Mardi matin, parmi les 28 victimes identifiées de ce réseau, certaines ont été entendues à Avignon, Montpellier, Aix-en-Provence, Marseille, Grenoble, Tours ou encore Limoges. L'enquête montre que les jeunes femmes changeaient toutes les semaines de ville. Les proxénètes ne venaient en France que pour récupérer l'argent et déplacer les victimes de ville en ville. Ces suspects avaient un très gros train de vie, ils se déplaçaient avec voitures de luxe et logeaient dans de grandes villas. L'argent était blanchi en Roumanie selon les enquêteurs dans des sociétés ou des biens immobiliers.
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