"Les militaires, il n'y en a pas" : à Massanassa, village espagnol dévasté par les inondations, les habitants se sentent abandonnés
Alors que les inondations dans le sud-est de l'Espagne ont fait au moins 205 morts, certaines communes semblent coupées du monde. Les habitants commencent à s'impatienter et exprimer leur colère.
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Toujours des dizaines de disparus et une population qui peine à sortir du traumatisme. L’Espagne continue de découvrir l’ampleur du désastre après des inondations qui ont ravagé mardi 29 octobre la région de Valence. Les secours peinent à se rendre dans toutes les communes touchées, comme à Massanassa et ses 9 000 habitants qui ont le sentiment d'être oubliés.
De la boue et des cadavres
La boue arrive encore au genou à certains endroits du centre-ville. "C’est propre pourtant aujourd’hui", témoigne Stefania, une habitante totalement déboussolée, une pelle dans une main, un bâton de marche dans l’autre et deux baguettes sous le bras distribuées le matin même par la mairie après trois heures d’attente.
"Jusqu'ici on était sans lumière, sans eau, avec des cadavres dans la rue sans qu'on vienne les enlever. C'est impressionnant, je n'ai pas les mots."
Stefaniaà franceinfo
Stefania remonte péniblement vers sa maison, au milieu des voitures défoncées. "Ma rue fait partie des moins touchées. Dans cette zone, mon mari depuis 4 heures du matin déblaye avec sa machine. Et tu vois : les militaires, il n'y en a pas."
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Traumatisme et colère
Les habitants ici semblent livrés à eux-mêmes, aidés par des bénévoles venus de communes voisines. Stefania les salue, mais ne décolère pas. "J'ai des amis pompiers qui ont travaillé un jour et ils ont le droit à un repos d'une semaine. Eux veulent aider mais on leur a dit que ce n'était pas nécessaire, qu'il y avait déjà beaucoup d'unités déployées dans le secteur."
Sefania, comme ses voisins, dénonce le manque d'organisation et se sent abandonnée. Le traumatisme se renforce à chaque heure. Parfois, dans la rue, une odeur rappelle l’urgence. Il reste des corps, dit Stefania, presque affolée.
"On connait tous quelqu'un qui connait une personne disparue, les amis d'amis, un beau-frère... Des gens ont disparu dans leur garage. Mon voisin par exemple est descendu et il n'est jamais remonté."
Stefaniaà franceinfo
Sa fille, son mari et sa mère s’en sont miraculeusement sortis mardi. Le dernier bilan daté d'il y a trois jours fait état de 17 morts dans cette commune.
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