Paris condamne "avec fermeté" des propos du ministre des Transports espagnol après le débarquement d'adolescents français juifs d'un avion de la compagnie Vueling

Dans un post publié su X vendredi, avant d'être supprimé samedi, Oscar Puente critiquait la droite espagnole, l'accusant de "faire équipe avec les gamins israéliens".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un avion de la compagnie Vueling sur le tarmac de l'aéroport de Saint-Exupéry, à Colombier-Saugnieu (Rhône), le 5 février 2025. (JEFF PACHOUD / AFP)
Un avion de la compagnie Vueling sur le tarmac de l'aéroport de Saint-Exupéry, à Colombier-Saugnieu (Rhône), le 5 février 2025. (JEFF PACHOUD / AFP)

Un nouveau rebondissement dans l'affaire Vueling. Le gouvernement français a condamné "avec fermeté", mercredi 30 juillet, les propos du ministre des Transports espagnol "assimilant des enfants français de confession juive à des citoyens israéliens, comme si cela justifiait d'une quelconque manière le traitement auquel ils ont été exposés", ont déclaré Benjamin Haddad, ministre chargé de l'Europe et Aurore Bergé, ministre de la Lutte contre les discriminations.

Après l'incident survenu le 23 juillet, au cours duquel un groupe d'une quarantaine d'adolescents français de confession juive avaient été débarqués d'un avion en Espagne, le ministre des Transports du pays, Oscar Puente, avait publié vendredi un post sur X, supprimé samedi, critiquant la droite espagnole et l'accusant de ne pas défendre la compagnie aérienne pour "faire équipe avec les gamins israéliens", ont rapporté plusieurs médias. Cette prise de position a agacé le gouvernement français, qui a pointé les actions brutales de la part des forces de l'ordre espagnoles contre une accompagnatrice des enfants.

Un "comportement inapproprié" 

Selon la compagnie aérienne espagnole Vueling, les adolescents ont été débarqués de l'avion à l'aéroport de Valence car ils ont mis en danger la sécurité du vol en tentant de manipuler les masques à oxygène et les gilets de sauvetage. Ce "comportement inapproprié" a continué "malgré les avertissements de plus en plus fermes de l'équipage", si bien que finalement "le commandant s'est vu contraint de demander l'intervention de la Garde civile", a expliqué la compagnie dans un communiqué publié vendredi sur X.

De son côté, l'organisateur de colonie maintient que les adolescents ont été débarqués "sans motif valable" et a annoncé son intention de porter plainte contre le transporteur "pour violence physique, psychologique et discrimination sur le fondement de la religion".

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