Des fonctionnaires catalans bravent l'interdiction de travailler : "Pour l'instant, il n'y a aucun changement"
Les fonctionnaires catalans ont repris le travail lundi dans une ambiance particulière, trois jours après que Madrid a décidé la mise sous tutelle de la région et la destitution de 150 d'entre eux.
L’ambiance est très particulière lundi 30 octobre dans les couloirs des institutions catalanes. Les fonctionnaires reprennent le chemin du travail après la mise sous tutelle de la région par Madrid vendredi 27 octobre, en application de l’article 155 de la Constitution, jusqu’ici jamais utilisé. Cette décision est intervenue quelques heures après le vote de la proclamation de l’indépendance au Parlement catalan.
Deuxième étape dans la reprise en main par Madrid, le procureur général de l'Etat espagnol a requis des poursuites contre l'ensemble du gouvernement catalan destitué.
La rébellion des fonctionnaires catalans perdure
Tous ne sont pas concernés, mais pas moins de 150 responsables catalans ont été destitués par le pouvoir central ce week-end. Le parquet espagnol requiert des poursuites pour rébellion. Ils ont l'interdiction de retourner à leur poste.
L'un d'entre eux a bravé l'interdit lundi matin, photo à l'appui, publiée sur les réseaux sociaux. Alberto est venu travailler dans une annexe de la Generalitat, l’organisation politique de la communauté autonome de Catalogne, où le drapeau espagnol flotte. La journée est presque ordinaire même si ce fonctionnaire se pose beaucoup de questions.
Pour l'instant, il n'y a aucun changement, seulement beaucoup de confusion
Albertoà franceinfo
"On ne sait pas si quelqu’un de Madrid va venir, ou si on dépend d’ici", s'interroge Alberto, ajoutant qu’il n’a pas reçu de consignes et qu’il est venu travailler "normalement". La seule consigne qu’ait donnée Carlos Puigdemont, le président exécutif catalan destitué, est de résister pacifiquement.
Un mouvement de désobéissance civile mis en difficulté
Certains indépendantistes rêvent d’un grand mouvement de désobéissance civile. Mélisandra admet qu’il est plus compliqué pour les fonctionnaires d’afficher leur conviction. "C’est normal que les gens aient peur. Je ne sais pas ce qu’ils feront, dit-elle. D’un côté, les gens ont leurs obligations familiales, et de l’autre côté ils ont leurs convictions", précise-t-elle. Pour beaucoup de ces fonctionnaires, les choses deviendront plus claires après les élections régionales prévues le 21 décembre prochain.
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