Espagne : l'indépendantiste catalan Carles Puigdemont visé par une enquête pour "terrorisme"
Le Tribunal suprême espagnol s'est dit "compétent" pour "poursuivre l'ancien président régional catalan".
Le Tribunal suprême espagnol a annoncé, jeudi 29 février, l'ouverture d'une enquête pour "terrorisme" contre le dirigeant indépendantiste catalan Carles Puigdemont. La plus haute instance judiciaire du pays a affirmé dans un communiqué être "compétente" pour "ouvrir une enquête et, le cas échéant, poursuivre l'ancien président régional catalan Carles Puigdemont" pour "des délits de terrorisme en relation avec les faits visés par l'enquête sur 'Tsunami démocratique'".
"Tsunami démocratique" est le nom d'une mystérieuse plateforme ayant appelé à protester contre la condamnation le 14 octobre 2019 de neuf dirigeants indépendantistes à la prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. Des milliers de militants avaient notamment fait le blocus de l'aéroport de Barcelone ce jour-là. Cette organisation avait également été à l'origine de coupures de routes en Catalogne dans un contexte de fortes tensions marqué par des scènes de guérilla urbaine à Barcelone.
"Subvertir l'ordre constitutionnel"
Le Tribunal suprême espagnol, qui a nommé une juge d'instruction pour enquêter sur cette affaire, "n'a aucun doute que les faits dont est accusé 'Tsunami démocratique' relèvent du terrorisme", poursuit l'instance dans son communiqué. Selon elle, "plusieurs indices accréditent la participation aux faits de Carles Puigdemont", qui "a été informé dès le début de la création de ce nouveau groupe organisé en vue de subvertir l'ordre constitutionnel et de déstabiliser gravement les institutions démocratiques".
Dans un message publié sur le réseau social X, Carles Puigdemont a ironisé sur l'ouverture de cette enquête. "On m'accuse de terrorisme le même jour où l'on m'accuse d'avoir reçu une Rolex de 7 000 euros en cadeau", a-t-il dit en référence à un article publié jeudi sur un site espagnol. "Il manque juste que l'on me découvre un compte au Panama", a-t-il ajouté.
Outre Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique en 2017 pour échapper à la justice espagnole, cette enquête vise également Rubén Wagensberg, un élu au Parlement régional catalan, qui a également quitté l'Espagne il y a peu pour éviter des poursuites.
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