Un adolescent espagnol accusé de créer des images dénudées de ses camarades de classe par IA et de les vendre

Seize élèves d'un même lycée de Valence ont porté plainte après la diffusion de "deepfakes" dénudés à leur effigie, selon la garde civile espagnole.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une image diffusée par la garde civile espagnole après la mise en examen d'un adolescent pour la création et la diffusion d'images dénudées de ses camarades générées par IA. (GUARDIA CIVIL)
Une image diffusée par la garde civile espagnole après la mise en examen d'un adolescent pour la création et la diffusion d'images dénudées de ses camarades générées par IA. (GUARDIA CIVIL)

Les gendarmes espagnols ont annoncé, dimanche 27 juillet, enquêter sur un adolescent de 17 ans soupçonné d'avoir partagé en ligne des fausses photos et vidéos de ses camarades de lycée dénudées, générées avec un outil utilisant l'intelligence artificielle (IA), et d'avoir essayé d'en faire commerce.

L'enquête a commencé en décembre 2024, quand une jeune fille a signalé la création de deux comptes à son nom sur les réseaux sociaux sans son consentement, raconte la garde civile dans un communiqué. Le premier affichait une vidéo réalisée par IA et des photos de mineurs modifiées pour les faire apparaître "complètement nus". Elle a également dénoncé d'autres comptes diffusant des "deepfakes" générés par IA, "le tout dans le but de vendre ce type de contenu" selon la garde civile.

Au fil de l'enquête, seize élèves d'un même lycée de la région de Valence, dans l'est de l'Espagne, ont porté plainte pour les mêmes faits, les enquêteurs soupçonnant que le responsable puisse être un autre camarade. Ces soupçons ont été confirmés lorsque la Garde civile a obtenu les adresses IP des comptes créés, et a découvert qu'ils étaient rattachés au "domicile de l'un" des élèves. Il est poursuivi pour corruption de mineurs.

Ce n'est pas la première fois que l'Espagne connaît ce genre de cas. En septembre 2023, une vingtaine de jeunes filles de 11 à 17 ans avaient porté plainte après avoir vu leur image utilisée dans ce genre de montages. Les suspects avaient entre 12 et 14 ans. Un projet de loi déposé en mars par le gouvernement de Pedro Sanchez, visant à criminaliser la diffusion de fausses vidéos à caractère sexuel générées par IA sans consentement, doit être voté par le Congrès espagnol.

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