Vuelta 2025 : la dernière étape du Tour d'Espagne interrompue par des manifestations propalestiniennes
Des scènes de violences ont fait beaucoup réagir lors de l'arrivée du Tour d'Espagne cycliste dimanche. La Vuelta s'est terminée dans le chaos : des dizaines de milliers de manifestants propalestiniens, en partie soutenus par le gouvernement, ont envahi le parcours de la course à Madrid.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
À 56 kilomètres à peine de l'arrivée à Madrid (Espagne) dimanche 14 septembre, la Vuelta, le Tour d'Espagne cycliste, a été stoppée par des manifestants propalestiniens. Pas de podium officiel pour le vainqueur danois Jonas Vingegaard : "C'est dommage qu'un tel moment d'éternité nous ait été volé. J'avais hâte de fêter cette victoire finale avec mon équipe et les supporters", a déclaré le coureur.
Peu de temps avant, malgré les policiers, des milliers de manifestants envahissaient le parcours avec des slogans et des barrages, avant d'affronter les forces de l'ordre qui faisaient usage de gaz lacrymogène. "Nous pensons qu'Israël commet un génocide. C'est pour ça qu'il est crucial pour nous d'envahir les rues et de les appeler à arrêter ce génocide", assure une femme.
"Pourquoi avons-nous ce double standard ?"
Cette 80e édition, commencée en Italie le 23 août dernier, a été quasi quotidiennement perturbée, avec deux étapes écourtées. Tout est parti de la présence au sein de cette course de l'équipe Israël-Premier Tech. À sa tête, le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, proche de Benyamin Nétanyahou. "La Russie a été bannie, alors pourquoi avons-nous ce double standard ? La Russie a envahi l'Ukraine, Israël envahit la Palestine", s'interroge une femme.
Pour d'autres, se servir de ce troisième plus grand tour cycliste au monde pour exprimer des revendications politiques est inapproprié. "Nous avons ici des personnes qui s'entraînent depuis longtemps pour atteindre un objectif et remporter le Tour d'Espagne. Il s'agit d'un événement sportif et cela ne devrait pas se produire", estime un riverain.
Dans le pays, la cause palestinienne est très populaire. Le Premier ministre Pedro Sánchez s'est félicité de cette mobilisation. Les organisateurs, eux, dénoncent des manifestations inacceptables.
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