Attaque à la voiture-bélier à Munich : le suspect a "reconnu" les faits et donné une "motivation religieuse", annonce la justice allemande

Le dernier bilan fait état de 36 blessés, dont deux très grièvement. Selon la police, cela aurait pu être "pire" si les forces de l'ordre n'avaient pas déjà été sur place pour encadrer la manifestation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
La police inspecte le véhicule utilisé par un suspect pour foncer sur la foule lors d'une manifestation à Munich, en Allemagne, le 13 février 2025. (PETER KNEFFEL / DPA / AFP)
La police inspecte le véhicule utilisé par un suspect pour foncer sur la foule lors d'une manifestation à Munich, en Allemagne, le 13 février 2025. (PETER KNEFFEL / DPA / AFP)

L'enquête progresse sur l'attaque à la voiture-bélier à Munich. Le suspect interpellé après avoir foncé sur la foule lors d'une manifestation dans cette ville du sud de l'Allemagne a agi pour des motifs "religieux" et "islamistes", ont annoncé les autorités vendredi 14 février. Cet homme de 24 ans "a reconnu avoir percuté volontairement les participants à la manifestation et a pour cela donné une raison que je résumerais comme une motivation religieuse", a rapporté une représentante du parquet local, Gabrielle Tillmann. En revanche, "rien n'indique qu'il était lié à une quelconque organisation telle que l'Etat islamique", a-t-elle souligné.

"Nous avons pu identifier une certaine orientation islamiste" du jeune Afghan, a confirmé un responsable de la police locale, Guido Limmer, lors d'une conférence de presse. Plusieurs messages de nature religieuse ont été découverts en analysant son téléphone portable. "Il était religieux et cherchait à le faire savoir à l'extérieur", a observé Guido Limmer, après l'examen de ses comptes de réseaux sociaux.

Pas de troubles psychiques diagnostiqués

Arrivé en 2016 en Allemagne à l'âge de 15 ans, le jeune homme s'était fait connaître aussi sur les réseaux comme culturiste, après avoir participé à plusieurs compétitions en Bavière. Il se présentait comme modèle à ses heures. Une expertise psychiatrique a conclu qu'il ne souffrait pas de troubles psychiques ayant pu le pousser à commettre son acte en altérant son discernement, a souligné le parquet.

Le dernier bilan de ce drame survenu en pleine rue, à la veille de l'ouverture dans la capitale bavaroise de la Conférence sur la sécurité, fait état de 36 blessés, dont deux très grièvement. Un enfant en fait partie. Selon la police, cela aurait pu être "pire" si les forces de l'ordre n'avaient pas déjà été sur place pour la manifestation et pu rapidement stopper le véhicule en tirant dessus.

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