Belgique : un grand mouvement social contre les mesures d'austérité met le pays à l'arrêt

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Article rédigé par franceinfo - G. Dehlinger, V. Poulain - Edité par l'agence 6Médias
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Près de 100 000 manifestants ont défilé dans les rues de Bruxelles pour protester contre les mesures d'austérité proposées par la coalition au pouvoir.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Aéroports désertés, vols annulés, la Belgique était à l'arrêt mardi 14 octobre, bloquée par une grève nationale. "On avait inventé en France 'travailler plus pour gagner plus', ici c'est 'travailler plus pour gagner moins'. À un moment donné, il faut arrêter de se foutre de la caisse des gens", fulmine Philippe Raschella, délégué syndical.

Ils sont venus protester contre la coalition Arizona, au pouvoir depuis février, après 236 jours sans gouvernement. Cet attelage entre conservateurs, socialistes et nationalistes flamands concentre les mécontentements face aux attaques contre leurs acquis sociaux. Certains viennent de recevoir un courrier leur indiquant la fin de leur droit aux allocations, d'autres de leur exclusion du chômage. "Aujourd'hui, nous voyons que les actifs sont touchés, que celles et ceux qui veulent prendre leur pension risquent de perdre plusieurs centaines d'euros", explique Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la Confédération des syndicats chrétiens.

100 000 personnes dans les rues de Bruxelles

Les fonctionnaires, très mobilisés, s'indignent : "On est tous menacés par des licenciements dans la fonction publique. Et là, on constate à quel point le gouvernement a menti". Certains craignent d'autres mauvaises surprises, l'augmentation de la TVA ou un saut d'index.

La mobilisation est un succès pour les syndicats, avec près de 100 000 personnes dans les rues de Bruxelles. En fin de manifestation, la police a chargé et le gouvernement a fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de revenir sur l'esprit de sa réforme : "Si quand le peuple bouge les politiciens ferment les yeux, on n'est plus dans une démocratie".

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