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Hongrie : la frontière fermée, 60 migrants jugés pour avoir cisaillé la clôture

La loi, entrée en vigueur à minuit, prévoit jusqu'à cinq ans de prison en cas de dégâts. La frontière serbo-hongroise est désormais fermée. A la mi-journée, quelque 300 réfugiés étaient bloqués devant le point de passage officiel de Röszke...

franceinfo

Radio France

Publié le 15/09/2015 13:18 Mis à jour le 15/09/2015 14:03

Temps de lecture : 2min

(A la frontière serbo-hongroise, ce matin © REUTERS/Marko Djurica)

La loi est entrée en vigueur à minuit en Hongrie. Est désormais puni de trois ans de prison tout franchissement de la clôture barbelée érigée sur les 175 km de frontière avec la Serbie - et même de cinq ans en cas de dégâts matériels sur l'installation...

60 migrants arrêtés ce mardi seront jugés, accusés d'avoir endommagé la clôture, annonce la Hongrie. C'est la première grande vague d'arrestations... dissuasive, espère Budapest - la Hongrie était jusque-là la princiaple porte d'entrée dans l'espace Schengen en Europe centrale.

La Hongrie se félicite d'ailleurs que le nombre de réfugiés à ses portes ait brutalement chuté. "Le message que nous voulions faire passer est : ne venez pas, cette route ne vous mène pas à destination. selon nos données les migrants ont compris ce message, et les passeurs aussi" , déclare Gyorgy Bakondi, porte-parole du gouvernement.

A la mi-journée, quelque 300 réfugiés étaient toujours massés du côté serbe de la frontière, à Röszke, attendant une hypothétique réouverture du point de passage officiel, fermé cette nuit..

L'envoyé spécial de France Info, Jérôme Jadot, se trouve au poste-frontière de Röszke

Lundi, un nombre record de 9.380 migrants avait réussi à franchir la frontière, portant à 200.000 le nombre de migrants entrés en Hongrie depuis le début de l'année, selon la police.

Une clôture avec la Roumanie

La Hongrie compte d'ailleurs ne pas en rester là : elle a annoncé ce mardi après-midi qu'elle allait construire une nouvelle clôture... à sa frontière avec la Roumanie, "entre les frontières serbe, hongroise et roumaine sur une distance raisonnable", explique le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto. La Roumanie ne fait pas partie du club de Schengen.