Guerre en Ukraine : l'enfer de Kramatorsk
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
À Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, les soldats blessés, toujours plus nombreux, sont remis sur pied. En raison de l'intensification des frappes russes dans la zone, les familles avec enfants et personnes âgées ont reçu l'ordre de partir.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Dans l'est de l'Ukraine, une frappe russe sur une église a fait deux morts. Dans le Donbass, les lieux abritant des civils sont visés tous les jours. Une route, protégée par des filets anti-drones, conduit vers la ville de Kramatorsk. Nous sommes à une vingtaine de kilomètres du front, dans un abri, une clinique de fortune. Ici, on soigne les soldats blessés. Youri a été touché à la jambe. Il veut retourner combattre, une fois remis sur pied : "Avec mon groupe, nous défendions notre position quand des drones nous ont attaqués. Moi, je m'en suis plutôt bien tiré. Pour nous, en ce moment, c'est difficile. L'ennemi nous harcèle".
Avec cette guerre qui n'en finit pas, les blessés à soigner sont toujours plus nombreux à Kramatorsk. La lassitude a gagné les équipes de médecins. Pour eux, rien n'a vraiment changé depuis trois ans et demi. "On a toujours peu de moyens pour faire les choses correctement. Le gros problème, c'est l'évacuation des blessés. C'est compliqué. Il faut parfois attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant que les soldats soient déplacés ailleurs", déplore Serguei, anesthésiste.
L'est de l'Ukraine déserté
À Kramatorsk, il n'y a pas non plus assez de véhicules pour évacuer les habitants qui veulent partir. Face à l'intensification des frappes russes, les autorités ont ordonné le départ des familles avec enfants et des personnes âgées. Svetlana s'est fait aujourd'hui une raison. À 86 ans, elle quitte son appartement. Les attaques de drones la terrorisent : "J'ai décidé de partir parce que notre ville est constamment bombardée par les Russes. Je suis malade et fragile. J'ai désormais peur. Pour moi, ça a été une décision très difficile à prendre. Car j'ai toujours vécu ici. Ma seule consolation, c'est que je vais pouvoir revoir mes petits-enfants ailleurs, en toute sécurité".
Svetlana reviendra-t-elle un jour chez elle à Kramatorsk ? Plus la guerre dure, plus les Ukrainiens sont nombreux à quitter l'est du pays. Une terre aujourd'hui abandonnée ou déjà conquise par l'ennemi.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter