Guerre en Ukraine : volte-face radicale de la part de Donald Trump

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Article rédigé par franceinfo - D. Schlienger, A. Filippi, M. Zambrano - Édité par l'agence 6Medias
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Ce mardi 23 septembre à l'ONU, le président américain a qualifié la Russie de "tigre de papier" et a revu sa position quant aux chances ukrainiennes face à la Russie.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

C'est une volte-face radicale que ni Emmanuel Macron, ni personne n'imaginait entendre. Mardi 23 septembre à l'ONU, Donald Trump a critiqué vertement Vladimir Poutine. "La Russie est un tigre en papier. Je ne sais pas comment le dire, mais trois ans et demi à se battre et à tuer tout le monde, 7000 personnes par semaine, tout ça pour rien ?", a-t-il ironisé. Et il complimente, comme jamais auparavant, Volodymyr Zelensky avant d'aller encore plus loin sur son réseau social.

"Après avoir pleinement compris la situation, [...] je pense que l'Ukraine, avec le soutien de l'Union européenne, est en mesure de combattre et de reconquérir l'Ukraine dans son état originel", peut-on lire sur Truth Social. Un message accueilli comme une bénédiction par le président ukrainien. "Cette publication de Trump, c'est un grand virage. C'est très positif", a-t-il lâché.

Un changement radical

Le changement de ton et de politique est en effet total alors qu'en février dernier, Donald Trump traite Zelensky de dictateur et, dans le bureau ovale, l'humilie publiquement. "Vous n'avez pas les cartes. Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la Troisième Guerre mondiale", lui avait-il alors asséné.

En août, les tapis rouges sont déroulés et les poignées de mains amicales partagées avec Vladimir Poutine en Alaska. Donald Trump est alors persuadé de réussir à convaincre le président russe de négocier. Mais depuis, rien n'avance, il change donc de stratégie. Ce soir, Moscou ne semble pas faire grand cas des déclarations de Trump et affirme poursuivre l'offensive. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, va jusqu'à ironiser. "La Russie n'est certainement pas un tigre. Après tout, la Russie est plutôt associée à un ours. Et il n'y a pas d'ours en papier. La Russie est un vrai ours."

Donald Trump finit sa publication par ces mots : "Je souhaite le meilleur à l'Ukraine et à la Russie. Bonne chance à tout le monde", comme si, frustré par ses échecs diplomatiques successifs, le président américain décidait désormais de s'en laver les mains.

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