Cet article date de plus de trois ans.

Manœuvres russes au Bélarus : "C'est un geste d'une grande violence", déclare Jean-Yves Le Drian

"La situation est très grave, il ne faut pas se leurrer", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

franceinfo

Radio France

Publié le 10/02/2022 10:02

Temps de lecture : 1min

Jean-Yves Le Drian, sur France Inter, le 18 février 2021. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a qualifié jeudi 10 février sur France Inter que les manœuvres militaires "extrêmement massives" lancées ce jour par la Russie au Bélarus, en pleine crise ukrainienne, de "geste d'une grande violence" qui "préoccupe" le gouvernement français. "Chaque pays a le droit d'organiser des manœuvres militaires, évidemment, mais là il y a une accumulation d'exercices très significative aux frontières de l'Ukraine", a précisé le ministre.

Ces manœuvres devant avoir lieu du 10 au 20 février, Jean-Yves Le Drian a estimé qu'elles vont aussi être "un test très significatif" car il suffira de voir si Vladimir Poutine retire ses troupes à l'issue des manœuvres ou s'il les laisse.

"Vladimir Poutine a les cartes en main : ou bien il se considère comme une puissance de déséquilibre et peut entraîner des crises majeures, ou bien il se considère comme constructeur d'un dialogue et d'une désescalade. C'est à lui de jouer."

Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères
à France Inter

"Je considère que la situation est très grave, il ne faut pas se leurrer", a ajouté le ministre des Affaires étrangères, estimant à "125 000" le nombre de soldats russes à la frontière russo-ukrainienne. Il s'est aussi félicité du dialogue entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lundi, "début d'un processus où chacun s'exprime très fermement, parfois même de manière raide, mais où les choses se mettent sur la table".

.@JY_LeDrian : "La situation est très grave : la Russie s'est donnée les moyens de lancer une nouvelle agression contre l'Ukraine. Il n'y a aucune décision prise à ma connaissance, mais lorsque vous avez 125 000 hommes à la frontière, il y a de quoi être inquiet." #le79Inter pic.twitter.com/8uezsU5ht7
— France Inter (@franceinter) February 10, 2022