Drones russes abattus en Pologne : "C'est incroyable. Nous sommes quand même à 300 km de la frontière", réagissent des habitants incrédules

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Article rédigé par France 2 - L. Feuerstein, B. Boussouar, A. Sarlat, @RevelateursFTV - Édité par l'agence 6Medias
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Dans la nuit du 9 au 10 septembre, des drones ont pénétré le territoire polonais pour la première fois, semant la panique et provoquant des frappes aériennes de riposte. Alors que la Pologne évoque une provocation majeure, Moscou nie toute intention hostile, et l’OTAN se prépare à des consultations d’urgence.

Ce texte correspond à une partie de la transcription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Dans la nuit du 9 au 10 septembre, 19 drones ont traversé la frontière polonaise, un événement inédit pour un pays membre de l’Alliance Atlantique. Dès 23 heures, des avions de chasse polonais et néerlandais, que l’on entend sur cette vidéo amateur, ont traqué les engins jusqu’au petit matin. Trois d’entre eux ont été abattus.

L’une de ces machines s’est écrasée sur une maison située à 15 kilomètres de l’Ukraine. L’habitation a été endommagée, mais les propriétaires sont indemnes.

Dans le village, les habitants sont sous le choc. "Il y a eu une explosion terrible. Je n'avais jamais entendu ça. Tout le monde a eu peur", raconte l’un d’eux. Un autre ajoute : "C'est incroyable. Nous sommes quand même à 300 km de la frontière et un drone arrive au centre de la Pologne."

Une réaction immédiate des autorités polonaises

Aussitôt l’attaque détectée, un message d’alerte a été envoyé aux habitants et les autorités ont fermé pendant plusieurs heures quatre aéroports du pays. Selon Varsovie, ces drones de combat seraient partis de Biélorussie, pays allié du Kremlin. L’un des drones s’est écrasé à seulement 130 km de Varsovie, au milieu de centaines d’autres destinés à l’Ukraine.

Pour Moscou, la Pologne n’était pas visée. Dimitri Peskov, porte-parole du président russe Vladimir Poutine, assure : "Les dirigeants de l'Union européenne et de l'OTAN accusent la Russie de provocations tous les jours, le plus souvent, sans même essayer de présenter des arguments."

Face à ce qu’elle estime être une provocation majeure, Varsovie a obtenu l’activation de l’article 4 du traité de l’OTAN, qui prévoit des consultations d’urgence entre alliés avant toute éventuelle riposte. L’Alliance se dit prête à toutes les options, mais prudemment et sans escalade, selon l’Allemagne, qui, comme la France, condamne l’attaque. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise.

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