: Reportage "C'est un cauchemar devenu réalité" : pour échapper à la mobilisation partielle en Ukraine, des Russes se réfugient en Turquie
Après l'annonce de la mobilisation partielle en Russie, mercredi, des hommes fuient le pays. Certains trouvent refuge à Istanbul, car il n'y a pas besoin de visa pour entrer en Turquie.
Alors que Vladimir Poutine a décrété, mercredi 21 septembre, la mobilisation partielle pour faire face à la contre-offensive de l'armée ukrainienne, des Russes fuient le pays pour ne pas être envoyé sur le front. Quelques 300 000 hommes vont être réquisitionnés pour faire la guerre en Ukraine. La Turquie est, avec l’Arménie, l’un des rares pays où les Russes peuvent encore se réfugier. Les liaisons aériennes existent toujours avec Moscou et aucun visa n’est requis.
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, près de 400 000 Russes seraient ainsi passés par la Turquie - qu’ils soient réfugiés politiques, activistes, artistes ou intellectuels. Beaucoup sont désormais partis plus loin en Europe, aux États-Unis ou rentrés en Russie. Avec la mobilisation partielle, la communauté russe d’Istanbul s’attend à de nouvelles arrivées.
La solidarité s'organise entre exilés russes
Dans une ruelle commerçante du quartier historique de Fatih, sur la rive asiatique, un petit immeuble discret accueille gratuitement les Russes qui fuient la guerre. "C’est un cauchemar devenu réalité, et vous ne pouvez rien y faire, c’est comme le retour de l’Union soviétique", déplore Vitaly. Ce Russe de 24 ans a fui son pays après les annonces de Vladimir Poutine. Cette mobilisation partielle, il pense que c'est "un aveu d'échec".
Elmar, lui, est arrivé mardi soir, sans se douter de ce que le Kremlin préparait. "Mes amis et camarades m'écrivent maintenant que j'ai réussi à m'échapper juste à temps, explique-t-il. Mais, d'un autre côté, je m'inquiète, je m'inquiète pour eux, pour ce qui va leur arriver."
Les avions sont pris d’assaut, constate Eva Rapaport. Depuis le printemps, cette anthropologue russe aiguille ses concitoyens en exil. ''Ça me rappelle ce qui s’est passé début mars, les gens redoutaient la loi martiale et la mobilisation forcée, souligne-t-elle. Ils payaient déjà une fortune pour fuir."
"De nouveau, il n’y a plus de billets [d'avion]. Et ils sont trois à cinq fois plus chers que d’habitude. Mais tous ceux qui le peuvent essaient de s’échapper."
Eva Rapaport, anthropologue russeà franceinfo
Maintenant, la grande question qui taraude la communauté russe d'Istanbul c’est combien de temps les frontières vont rester ouvertes.
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