Volodymyr Zelensky reçu par le roi d’Angleterre : un ancien ministre britannique salue "une remarquable expression de solidarité royale"

Alors que le président ukrainien doit rencontrer dimanche le roi Charles III, Denis MacShane, ancien chef de la diplomatie britannique, estime qu'il s'agit d'un "symbole", un "message à Monsieur Poutine".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le roi d'Angleterre Charles III, le 10 février 2025. (ALASTAIR GRANT / AFP)
Le roi d'Angleterre Charles III, le 10 février 2025. (ALASTAIR GRANT / AFP)

"C'est un message à Monsieur Poutine : 'Vous ne passerez pas'", salue samedi 1er mars sur franceinfo l'ancien ministre des Affaires étrangères britannique Denis MacShane. "Je suis tombé de ma chaise en écoutant à la radio que le roi Charles va recevoir Monsieur Zelensky, un chef d'État, un homme qui est en pleine guerre", confie-t-il. Le président ukrainien doit en effet rencontrer le roi d'Angleterre dimanche 2 mars.

Cette rencontre est du "jamais-vu", estime l'ancien diplomate. La royauté a pour habitude de "rester à l'écart des questions politiques", explique-t-il. Il y voit en conséquence "un symbole", "une remarquable expression de solidarité royale"

"Keir Starmer a totalement changé la position du gouvernement britannique parce qu'avant il y avait pas mal de souplesse vis-à-vis de monsieur Poutine", analyse également Denis MacShane. L'ancien ministre dit soutenir depuis "assez longtemps" l'idée d'une "arme nucléaire européenne de dissuasion", défendue plusieurs fois par Emmanuel Macron, notamment ce dimanche dans un entretien à plusieurs journaux français. "Mais quand même", concède Denis MacShane, "on avait des armes nucléaires, ça n'a pas empêché les Russes d'envahir la Tchécoslovaquie". La dissuasion nucléaire n'est donc "pas une garantie pour la paix partout dans le monde, c'est beaucoup plus compliqué", ajoute-t-il.

Il estime que les Occidentaux, notamment Britanniques, Français et Allemands n'ont "pas envoyé à Kiev les armes nécessaires". "On a envoyé quelques missiles en disant 'vous ne pouvez pas les utiliser contre les Russes en dehors de l'Ukraine', c'est absurde", déplore-t-il.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.