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Creuse : le jeune Soudanais dont les soutiens avaient occupé la préfecture va pouvoir déposer sa demande d'asile en France

Le tribunal administratif de Limoges enjoint la préfecture de la Creuse d'enregistrer la demande d'asile du jeune homme. Il devrait avoir une réponse d'ici quatre à six mois.

franceinfo - Avec France Bleu Creuse

Radio France

Publié le 03/10/2018 22:11

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Abdel se rend à sa convocation à la caserne de gendarmerie de Guėret, avant son transfert vers un centre de rétention il y a plusieurs semaines.  (AUDREY TISON/RADIOFRANCE) — Abdel se rend à sa convocation à la caserne de gendarmerie de Guėret, avant son transfert vers un centre de rétention il y a plusieurs semaines. (AUDREY TISON/RADIOFRANCE)

Le jeune Soudanais dont les soutiens avaient occupé la mairie puis la préfecture de Guéret, dans la Creuse, va pouvoir déposer sa demande d'asile en France, rapporte France Bleu Creuse mercredi 3 octobre.

Comme il est entré en Europe par l'Italie, la préfecture de la Creuse avait refusé de traiter sa demande. Mais le tribunal administratif de Limoges a enjoint la préfecture de la Creuse d'enregistrer cette demande et de laisser l'Ofpra, l'organisme qui attribue ou non la qualité de réfugié, d'examiner la situation d'Abdel. La préfecture a quinze jours, jusqu'au 18 octobre, pour faire appel du jugement.

Vers un retour dans la commune qui l'a soutenu

En attendant que l'Ofpra traite sa demande d'asile, ce qui peut prendre quatre à six mois, le jeune Soudanais de 23 ans devrait revenir à Faux-la-montagne. "Comme il n'a pas le droit de travailler, il va parfaire l'apprentissage du français. C'est une priorité pour lui", explique Marc Bourgeois, un habitant de la commune qui l'a hébergé à plusieurs reprises.

Cela fait presque un an qu'Abdel a été accueilli par les habitants de Faux-la-Montagne, sur le plateau de Millevaches. Le 17 septembre dernier, la préfecture de la Creuse avait fait savoir sa volonté de transférer le jeune Soudanais vers l'Italie, pays par lequel il est entré en Europe. Des dizaines de manifestants s'étaient alors mobilisés à Guéret, et avaient occupé la mairie de la ville pendant toute une nuit, puis la préfecture.