Grande-Synthe : des migrants entre incertitude et fatalisme, après l'incendie du camp
Après l'incendie qui a en grande partie détruit le camp de migrants de Grande-Synthe, l'accueil s'organise, mardi, dans des salles municipales. Mais les anciens occupants du site doivent affronter un regain d'incertitude.
Un incendie, faisant suite à des bagarres, a détruit près des trois quarts du camp de migrants de Grande-Synthe (Nord) lundi soir. Malgré l'accueil provisoire organisé mardi 11 avril, les anciens occupants du site sont inquiets, d'autant plus que certains ont perdu leurs effets personnels et leurs papiers d'identité.
Dans les cendres du camp de #Grande-Synthe #migrants pic.twitter.com/aqXxUZbrFQ
— Jérôme Jadot (@jeromejadot) 11 avril 2017
Le rêve de la Grande-Bretagne, malgré tout...
Sur les 1 400 occupants du camp, environ 500 sont accueillis dans trois gymnases de la commune depuis hier soir, les autres ont passé la nuit dans la nature. Les communautés kurde et afghane ont été séparées pour éviter la répétition des affrontements de la veille. Des familles ont pu être regroupées. Des enfants sont allongés sur des lits de camp, d'autres à même le sol, tandis que des distributions de nourriture sont organisées. Malgré cette aide d'urgence, l'inquiétude de nombreux migrants est visible, d'autant plus que certains disent avoir perdu leurs papiers. D'autres se montrent fatalistes devant l'épreuve supplémentaire. "On y arrivera, on est forts", témoigne un jeune Afghan qui a quitté son pays, il y a quatre ans. Il espère toujours rejoindre la Grande-Bretagne, au plus tôt.
Des migrants sous le choc de scènes violentes
Du camp de Grande-Synthe, dont la gestion venait d'être prolongée pour six mois, il ne reste que des amas de tôles sur des lits de cendres et quelques cabanons en bois, en partie carbonisés. Tenus à l'écart par des CRS, une dizaine de migrants patientent à l'entrée du site, dans l'espoir de récupérer quelques affaires. Certains se demandent où ils vont pouvoir manger et passer la nuit prochaine. Les épisodes violents qui ont précédé l'incendie les ont aussi inquiétés. Encore sous le choc, Abou Bakar explique qu'il y a toujours eu des problèmes entre des Kurdes et des Afghans, mais que là, il a vu "une grande bagarre, sur tout le camp".
D'après les associations, le site de Grande-Synthe était devenu de plus en plus difficile à gérer, en raison d'une capacité d'accueil largement dépassée. Une militante de l'association l'Auberge des migrants, se désole d'une situation, prévisible à ses yeux, depuis plusieurs années. "Avoir fermé le camp de Sangatte en disant 'il n'y a plus de camp, plus de migrants', c'était irresponsable", déclare-t-elle.
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