Migrants : l'équipe de l'"Open Arms" décrit une situation "explosive" à bord du navire bloqué au large de Lampedusa
Il reste 134 migrants à bord, où ils se trouvent depuis deux semaines.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/08/17/phph0ESHX.jpg)
Le commandant du navire de l'ONG espagnole Proactiva Open Arms, ancré à quelques centaines de mètres du port de Lampedusa (Italie), a décrit, vendredi 16 août, une situation "explosive" parmi les migrants interdits de débarquer. Après l'évacuation d'une dizaine de personnes pour des soins médicaux, dans la nuit de jeudi à vendredi, il reste 134 migrants à bord, où ils se trouvent depuis deux semaines.
"Tout le monde est cassé psychologiquement, cette situation est devenue insoutenable, a décrit le commandant du bateau, Marc Reig, à la chaîne de télévision espagnole TVE. A chaque seconde qui passe, le déclenchement de la bombe se rapproche. Ou quelqu'un coupe le fil rouge et désactive la bombe maintenant, ou alors l'Open Arms va exploser."
Nous sommes près de la terre ferme et les gens pourraient s'y rendre à la nage. Ils veulent se jeter dans l'eau.
Marc Reigà TVE
Dans un tweet, l'ONG évoque aussi des menaces de suicide et exige un débarquement général pour "urgence humanitaire".
Salvini accuse l'ONG d'agir "contre l'Italie"
"Je ne céderai pas", a prévenu, vendredi soir, le ministre italien de l'Intérieur; Matteo Salvini, estimant que l'ONG espagnole se "moquait du monde pour la énième fois". Pour lui, le navire Open Arms "a fait des pirouettes dans la Méditerranée pendant des jours avec pour unique but de ramasser autant de personnes que possible pour les amener toujours et seulement en Italie". Il a accusé ProActiva de ne "livrer que des batailles politiques, sur le dos des migrants et contre notre pays".
Six pays de l'UE se sont dits prêts, jeudi, à accueillir chacun une partie des migrants de l'Open Arms. "La Commission a eu des contacts intensifs au cours de la semaine écoulée et nous sommes très reconnaissants de la coopération de la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l'Espagne", a commenté, vendredi, une porte-parole de la Commission. "Une situation où des personnes sont bloquées en mer pendant des jours et des semaines est intenable", a-t-elle estimé, soulignant que "toute l'Europe" devait trouver des solutions pour pouvoir faire débarquer "rapidement" les migrants secourus.
En soirée, vendredi, des sources proches du ministère italien de l'Intérieur exigeaient toutefois des actes concrets. "Aucun pays européen n'a fait des pas formels pour accueillir les migrants se trouvant à bord", ont-elles critiqué.
À regarder
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter