François Hollande en visite dans un Mali convalescent
Accueilli en héros à Tombouctou lors de sa visite le 2 février, François Hollande retourne au Mali, jeudi, pour assister à la cérémonie d'installation du nouveau président malien. Quelques semaines après l'élection d'Ibrahim Boubacar Keïta, et alors que l'intervention française touche à sa fin, c'est un Mali convalescent qui accueille le président français, seul chef d'Etat occidental à faire le déplacement.
La "journée la plus importante " de ma vie politique. C'est ainsi que François Hollande avait décrit le bain de foule auquel il s'était livré lors de son unique visite au Mali depuis le début de l'intervention militaire française "Serval", lancée le 11 janvier 2013.
Depuis, le Mali a changé, ou du moins, il s'efforce de le faire et de le montrer à la communauté internationale. Jeudi, la cérémonie d'installation du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, élu démocratiquement le 12 août 2013, sera là pour en témoigner.
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Seul président occidental présent
L'évènement a pour objectif d'acter le processus de transition politique dans lequel s'est engagé le pays. Largement élu (78% des voix), "IBK" a prêté serment le 4 septembre, quelques jours avant la nomination d'un gouvernement autour du Premier ministre et ancien banquier Oumar Tatam Ly.
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Le président malien a alors entamé un processus dit de "réunification nationale " : un ministère de la réconciliation et du développement des régions du nord a été créé, et le ministère des Affaires étrangères a été confié à un ministre originaire du Nord du Mali. Des élections législatives doivent venir parachever ces avancées en novembre.
Présent pour la commémoration, François Hollande est le seul chef d'Etat occidental à faire le déplacement. Autour de lui, une vingtaine de dirigeants africains, du roi du Maroc Mohammed VI au président sud-africain Jacob Zuma. Les sujets du jour sont tout trouvés : transition politique, développement, sécurité.
Situation tendue sur le terrain
Car si le Mali a passé l'épreuve des élections avec succès, des troubles continuent de secouer le Nord-Mali, notamment dans les zones contrôlées par les rebelles touaregs. Le 15 septembre, un convoi de trois ministres en visite à Kidal, zone touareg, a été caillassé. C'est la situation instable de cette région qui avait donné à François Hollande les raisons d'intervenir.
Et cela pourrait d'ailleurs pousser la France à retarder le retrait de ses troupes. Interrogée sur les chances d'apaisement sur l'ensemble duterritoire, une source diplomatique française se dit "raisonnablement optimiste" et juge possible de tenir l'objectif de ramener le nombre de soldats français de 3.200 aujourd'hui à un millier d'ici la fin de l'année. En attendant le relais des troupes onusiennes, 5.000 à l'heure actuelle, et qui doivent être 12.000 d'ici la fin de l'année.
► ► ► Et maintenant, quel rôle pour la France ?
Accord signé entre les groupes armés
Toutefois, une vraie évolution a eu lieu ces derniers jours. Après deux jours de discussions, sur l'initiative des autorités maliennes, les groupes armés présents dans le Nord-Mali ont signé mardi une déclaration conjointe.
Le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, le HCUA, Haut conseil de l'Unité de l'Azawad, la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance, ainsi que le MAA, Mouvement arabe de l'Azawad promettent de "mettre en commun leurs efforts " pour résoudre la crise.
Maintenant, le développement économique
Après la réconciliation, le principal enjeu du Mali est le développement économique. Il y a quatre mois, la conférence de donateurs de Bruxelles avait levé plus de trois milliards d'euros d'aide pour le Mali, l'un des plus pauvres d'Afrique.
Pouria Amirshahi, député des Français de l'étranger, explique que "la visite de François Hollande ouvre un deuxième chapitre, celui du développement. Sinon, les mêmes causes reproduiront les mêmes effets ".
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