Grèce : le paradis secret d'Aphrodite sur l'île de Cythère

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Article rédigé par France 2 - R. Schapira, M. Huguet, V. Parent, C. Athanasiades - Édité par l'agence 6médias
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Après la Rome antique, direction la Grèce. Pour découvrir l'île d'Aphrodite. C'est là, à Cythère, que la mythologie a fait naître la déesse de l'amour. Entre falaises et plages, il y en a pour tous les goûts. Pourtant, elle est épargnée par la foule.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Où que l'on regarde, à Cythère, les falaises surplombent un horizon qui se confond avec le ciel. La légende dit que c'est ici, dans ces eaux cristallines, qu'est née Aphrodite, la déesse de l'amour. Au large des côtes du Péloponnèse, cette île grecque est préservée du tourisme de masse. Ici, pas de ruelles bondées et des plages sur lesquelles il y a toujours de la place. Un trésor sur lequel veillent ses habitants. "Les plages sont toutes très belles et très propres. On est nés ici, on a grandi ici. C'est un petit paradis, il y a tout. On n'a besoin de rien d'autre", livre un jeune local.

Un paradis qui n'offre pas que des plages de sable fin. Cythère a une histoire riche de plus de 5000 ans, attestée par les ruines qui parsèment l'île. Comme le château de Kato Chora, vestige du passage des Vénitiens au début du XVe siècle.

Une histoire riche qui passionne

"Ils ont apposé ce lion ailé qui est leur symbole. C'est le Saint-Marc. Je suis sûr que vous avez entendu parler de Saint-Marc, la grande place de Venise", explique à des touristes Franck Van Weerde, un Hollandais tombé amoureux des lieux il y a 20 ans, et désormais guide sur l'île. La plupart de ses clients sont des habitués de l'île, comme le petit groupe de Hollandais qui l'accompagne et qui vient presque chaque année, toujours éblouis par ces panoramas exceptionnels.

"Chaque fois nous découvrons quelque chose de nouveau et chaque fois on se rend compte qu'il nous en reste encore à voir", s'extasie l'un d'eux. Un tourisme confidentiel qui convient parfaitement à ces amoureux de la nature. "J'aimerais que cette île reste comme ça, car les gens viennent vraiment pour voir Cythère, pas juste pour une semaine de soleil et de plage", ajoute le guide.

Une île avec un accès difficile

Si les prix sont comparables à ceux des autres îles grecques en moyenne, Cythère n'est pas facile d'accès. Ici, pas de vol direct depuis l'étranger, peu de liaisons maritimes et ses capacités hôtelières sont limitées. À la croisée des mers Ionienne et Égée, l'île bénéficie en plus de conditions climatiques favorables. Malgré la chaleur, la nature y est luxuriante. Et, chose rare pour une île grecque, on y trouve même au cœur de certains canyons des cascades d'eau douce, qui semblent avoir des vertus apaisantes sur les visiteurs de passage.

À quelques mètres de là, dans la taverne du village, on cuisine toutes les spécialités grecques, dont une qu'on ne peut goûter presque qu'ici à Cythère : les aubergines au blé concassé. Originaire de Thessalonique, le chef cuisinier a dû apprendre à préparer cette recette typique de l'île. Une compotée d'aubergines et de tomates avec un ingrédient un peu spécial qui fait toute la différence : du blé concassé, puis broyé dans du lait caillé de chèvre.

Une découverte de la mer environnante

Lorsque le soleil se fait moins fort, pourquoi ne pas prendre le large ? Avec Dimitris Maravélis, originaire de Cythère, revenu au pays il y a quelques années pour développer le tourisme et faire découvrir, entre autres, la grotte marine de Chytra et ses eaux translucides. "On est venu à 17h30 car c'est le moment idéal où le soleil passe juste au-dessus de Chytra et se reflète parfaitement dans la grotte, et on doit bien dire que cette lumière nous crie : allez nager", explique Dimitris.

Une beauté et un calme qui font naître des sentiments paradoxaux et une inquiétude chez ce professionnel du tourisme. "Tout le monde souhaite davantage de tourisme. Cependant, si le tourisme augmente, on perd également d'autres choses. On perd l'authenticité, on perd la tranquillité, on perd beaucoup. Mais moi, je préfère la qualité à la quantité", conclut-il.

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