Grèce : une présidence de l'Union européenne spartiate, forcément spartiate
Pour la cinquième fois depuis son entrée dans l'Union européenne en 1981, c'est la Grèce qui va assurer la présidence tournante de l'UE pendant six mois, à partir du 1er janvier 2014. Un exercice difficile pour ce pays quasi sous tutelle internationale. Une présidence qui s'annonce spartiate.
«Compte tenu de la situation financière, nous aurons le plus limité des budgets pour la présidence par rapport aux autres pays l'ayant assurée ces dernières années, ce sera une présidence très spartiate.» C'est ce qu'a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Kourkoulas. Toutes les réunions «vont se dérouler à Athènes pour éviter les frais de transport et il y aura le moins d'embauches possibles afin de maintenir un coût bas», a ajouté le ministre.
Pour faire face à ses dépenses, la Lituanie, présidente de l'UE jusqu'au 31 décembre 2013, a fait sponsoriser une partie de son budget : voitures, essence... Une certaine logique publiquement assumée.
La Grèce va présider l’UE tout en menant des négociations serrées avec la troïka, c'est-à-dire le FMI mais aussi la Banque centrale européenne et la Commission de Bruxelles.
La Grèce a, avec la Roumanie, le taux le plus élevé de pauvres de l’Union européenne à 28 membres : 21,4% de la population vit dorénavant avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté, selon les données Eurostat pour l’année 2012.
Depuis 2009, le PIB s’est contracté de quelque 25% (de 321,8 milliards de dollars en 2009 à 243,3 en 2013). La Grèce a vu son PIB reculer pendant six ans (-3,1 en 2009, -4,9 en 2010, -7,1 en 2011, -6,4 en 2012, -4,2 en 2013…). Pour 2014, Athènes promet une reprise de la croissance.
Le pouvoir d’achat a chuté de 37%, le taux de chômage a été multiplié par trois pour atteindre 28% fin 2013.
«Les Grecs ont donné leur sang et tout ce qu'ils avaient, et ils donnent aujourd'hui tout ce qu'ils peuvent pour surmonter la crise. Ce doit être apprécié par l'Europe», a affirmé en octobre 2013 le président grec Karolos Papoulias à la fin d'une parade militaire en commémoration de la résistance grecque au fascisme. «Le peuple grec ne peut rien donner de plus», a-t-il ajouté. Une déclaration qui n'empêche pas la troïka de demander à la Grèce de nouvelles économies ou privatisations. Des débats qui risquent de peser sur la présidence hellène.
Le programme grec
La règle
Une exception doit cependant être notée : les réunions des ministres des Affaires étrangères seront présidées par l'Irlandaise Catherine Ashton, Haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
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