Le Parlement grec approuve un projet de loi décrié, instaurant la possibilité d'une journée de travail de 13 heures

Le texte prévoit qu'un employé puisse travailler jusqu'à 13 heures par jour pour un seul employeur, durant un nombre de jours limité par an et moyennant une rémunération supplémentaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Copenhague (Danemark), le 2 octobre 2025. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU / AFP)
Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Copenhague (Danemark), le 2 octobre 2025. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU / AFP)

Il est vu par les syndicats et la gauche comme un "véritable Moyen-Age du travail". Les députés grecs ont adopté, jeudi 16 octobre, un projet de loi qui instaure la possibilité d'une journée de travail de 13 heures dans le secteur privé. A l'issue de deux jours de débat houleux, une majorité d'élus, dont ceux de la droite au pouvoir, a voté en faveur de ce texte.

Porté par le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis, il prévoit qu'un employé puisse travailler jusqu'à 13 heures par jour pour un seul employeur, durant un nombre de jours limité par an et moyennant une rémunération supplémentaire de 40%. La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures, avec la possibilité d'effectuer jusqu'à trois heures supplémentaires.

Uniquement sur la base du volontariat

Dans un pays où l'économie s'est redressée depuis la crise financière mais reste plombée par des bas salaires, la possibilité d'un travail quotidien de 13 heures existe déjà, mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus. La ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Keraméos, a assuré que cela se ferait sur la base du volontariat et qu'aucun employé ne pourrait y être contraint.

L'une des principales formations de l'opposition, Syriza (gauche), a refusé de participer au vote, fustigeant une "monstruosité législative, une dérégulation du travail qui s'attaque (...) aux droits fondamentaux" des travailleurs, selon Christos Giannoulis, porte-parole du groupe parlementaire. A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s'est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre cette réforme. 

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