Le Danemark convoque le chargé d'affaires américain après des "tentatives d'ingérence" au Groenland

Selon la télévision publique danoise DR, au moins trois Américains liés à Donald Trump mènent des opérations d'influence au Groenland.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le ministre des Affaires étrangères danois, Lars Løkke Rasmussen, lors d'une conférence de presse à Copenhague (Danemark), le 19 février 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères danois, Lars Løkke Rasmussen, lors d'une conférence de presse à Copenhague (Danemark), le 19 février 2025. (MADS CLAUS RASMUSSEN / RITZAU SCANPIX / AFP)

Le Danemark a convoqué le chargé d'affaires américain après un reportage de la télévision publique faisant état de "tentatives d'ingérence" au Groenland, a annoncé la diplomatie danoise, mercredi 27 août. Le Groenland, territoire autonome du royaume scandinave, est convoité par l'administration Trump

"Toute tentative d'ingérence dans les affaires internes du Royaume sera bien sûr inacceptable", a réagi le ministre des Affaires étrangères danois, Lars Løkke Rasmussen, dans un communiqué transmis à l'AFP. "J'ai demandé au ministère des Affaires étrangères de convoquer le chargé d'affaires américain pour une réunion au ministère", a-t-il précisé. 

Un territoire convoité depuis l'élection de Donald Trump

Selon la télévision publique DR, au moins trois Américains liés à Donald Trump mènent des opérations d'influence au Groenland. "Nous sommes conscients que des acteurs étrangers continuent de manifester un intérêt pour le Groenland et sa position au sein du Royaume du Danemark", a relevé le chef de la diplomatie danoise. "Ce n'est donc pas surprenant de constater des tentatives extérieures d'influencer l'avenir du Royaume dans les temps à venir."

Après son élection, Donald Trump avait expliqué avoir "besoin" du Groenland, notamment pour la sécurité des Etats-Unis. Le Groenland, soutenu par sa puissance de tutelle, avait rétorqué ne pas être à vendre et décider seul de son avenir.

Fin mars, le vice-président américain, J.D. Vance, avait provoqué un tollé en prévoyant une visite dans l'immense île arctique sans y avoir été invité. Face à l'ire déclenchée, il avait limité son déplacement à la base aérienne américaine de Pituffik.

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