Deux Français condamnés par la justice iranienne à de lourdes peines de prison pour "espionnage"

Le verdict peut faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême dans les vingt jours, a précisé l'agence iranienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La Cour suprême iranienne, à Téhéran, le 19 janvier 2025. (FATEMEH BAHRAMI / ANADOLU / AFP)
La Cour suprême iranienne, à Téhéran, le 19 janvier 2025. (FATEMEH BAHRAMI / ANADOLU / AFP)

La justice iranienne a condamné deux ressortissants français à de longues peines de prison pour "espionnage" au profit de la France et d'Israël, a annoncé le média officiel du pouvoir judiciaire, mardi 14 octobre. Cette décision intervient un mois après l'annonce surprise par le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, que la France et l'Iran travaillaient à un échange de "prisonniers".

"Le verdict en première instance dans l'affaire des deux prévenus français accusés d'espionnage et arrêtés le 9 mars 2023 a été rendu, écrit Mizan, l'agence du pouvoir judiciaire. L'un des prévenus a été condamné à six ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français." Le texte ajoute que l'individu a aussi été condamné à cinq ans de prison pour "association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale", et à vingt ans d'exil pour "coopération en matière de renseignement" avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. Conformément à la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus lourd sera appliqué.

L'identité des condamnés n'a pas été révélée

"Un autre prévenu a été condamné à dix ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français, à cinq ans de prison pour association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale", a ajouté Mizan. Il a également été condamné à 17 ans de prison pour "assistance à la coopération en matière de renseignement" avec Israël. Le verdict peut faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême dans les vingt jours, a précisé l'agence iranienne.

Mizan n'a fourni aucun détail sur l'identité des deux condamnés. Officiellement, deux ressortissants français, l'enseignante Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, sont détenus en Iran. Ils avaient toutefois été arrêtés en mai 2022, et non en mars 2023 comme évoqué par Mizan.

Cécile Kohler et Jacques Paris sont accusés d'espionnage pour le compte d'Israël. Leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée. Interrogé par l'AFP sur cette condamnation pour savoir s'il s'agissait de Cécile Kohler et de Jacques Paris ou de deux autres ressortissants, le ministère des Affaires étrangères français s'est refusé à tout commentaire.

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