Iran : dans les soirées et les théâtres clandestins, des jeunes femmes défient le régime

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Article rédigé par France 2 - A. Hanquet, N. Azadi, R. Laurentin
France Télévisions

Il y a deux ans, le régime iranien vacillait. La jeunesse est descendue dans la rue après la mort de Mahsa Amini pour un voile mal porté. Après une répression dure, les manifestations ont cessé mais le besoin de liberté est toujours là.

Firouzeh fredonne et marche dans les rues de Téhéran (Iran), cheveux au vent : ces deux interdits peuvent lui coûter sa liberté. Depuis plusieurs années, elle prend le risque de publier sur les réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles elle chante sans voile, ce qui est strictement interdit en Iran. Avec ses vidéos, elle contourne la censure mais risque l'arrestation, comme la chanteuse Parastoo Ahmadi il y a un mois. 

Malgré la répression, la résistance perdure 

Dans un centre commercial de Téhéran, des femmes se promènent sans voile. La tolérance est fragile et aléatoire, mais reste une victoire pour la jeunesse qui a osé se révolter. Quand la nuit tombe, des fêtes clandestines s'organisent où garçons et filles dansent ensemble et où il y a parfois de l'alcool. Yeganeh, qui y participe, encoure la peine de mort, mais brave l'interdit avec conviction. Après la révolte de 2022 réprimée dans le sang, les Iraniennes ne manifestent plus, mais la résistance perdure. Saga est actrice et joue sans voile dans des théâtres clandestins qui acceptent des spectacles qui ne sont pas validés par la censure. "Avec mon salaire, j'ai acheté cette bague. Il y a trois pierres, pour 'Femme, vie, liberté", explique-t-elle. 

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus 

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