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Iran : la télévision d'Etat piratée pendant un discours de l'ayatollah Khamenei, ciblé par la cyberattaque

Durant le journal télévisé, une photo du guide suprême du régime, le corps entouré de flammes et la tête dans un viseur, a été diffusée, accompagnée de plusieurs messages. La cyberattaque a été revendiquée par un groupe soutenant le mouvement de protestations dans le pays.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 09/10/2022 12:37 Mis à jour le 09/10/2022 13:03

Temps de lecture : 2min

Une capture d'écran d'une chaîne de la télévision d'Etat iranienne, piratée, diffusant en plein journal télévisé une image d'Ali Khamenei entouré de flammes, le 8 octobre 2022. (TWITTER / @EDALATEALI1400 / AFP)

"Le sang de nos jeunes dégouline de tes doigts." La télévision d'Etat iranienne a été brièvement interrompue, samedi 8 octobre, par un piratage visant le guide suprême du régime, qui était en train de prononcer un discours. Pendant cette allocution, diffusée durant le journal télévisé, une image d'Ali Khamenei, le corps entouré de flammes et la tête dans un viseur, est apparue à l'écran pendant quelques secondes.

La séquence en entier : pic.twitter.com/o88dd5beWO
— Farid Vahid (@FaridVahiid) October 8, 2022

"Il est temps de ranger tes meubles (...) et de te trouver un autre endroit pour y installer ta famille à l'extérieur de l'Iran", peut-on lire sur l'un des messages accompagnant l'image fixe. La cyberattaque a été revendiquée par un groupe se faisant appeler Edalat-e Ali (La justice d'Ali), qui appuie le mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini.

Au moins 95 morts depuis le début des protestations

Plusieurs médias en persan basés à l'étranger ont partagé une vidéo montrant la cyberattaque. A la fin de la vidéo, on peut voir le présentateur du journal télévisé iranien l'air crispé, ses yeux fixant la caméra. En Iran, l'agence de presse Tasnim a confirmé que la télévision d'Etat avait "été piratée pendant quelques instants par des agents anti-révolutionnaires".

L'Iran est secoué par d'importantes manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de cette jeune femme kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile. La répression des ces protestations a fait au moins 95 morts depuis mi-septembre, selon l'ONG Iran Human Rights.