Mort d'Ebrahim Raïssi : on vous explique comment fonctionne le pouvoir en Iran
À Téhéran, le président tient un rôle plus proche de celui de Premier ministre, l'essentiel du pouvoir restant dans les mains du Guide suprême.
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Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Bagheri, a ordonné lundi 20 mai une enquête sur la cause du crash d'hélicoptère qui a tué le président Ebrahim Raïssi et son entourage, selon l'agence de presse Isna. Depuis dimanche et la mort du président iranien, c'est le premier vice-président, Mohammad Mokhber, qui dirige le pays en attendant une nouvelle élection présidentielle qui devra se tenir dans les 50 jours. Franceinfo vous explique comment fonctionne l'exercice du pouvoir dans ce pays.
Un président plutôt… Premier ministre
Depuis la révolution de 1979, l'essentiel du pouvoir en Iran est concentré dans les mains du Guide suprême de la révolution islamique. Il s'agit de l’ayatollah Khamenei, un conservateur en poste depuis 1989 et nommé à vie par des Mollah, des dignitaires religieux. L’ayatollah Khamenei a, sous son autorité, l'ensemble des institutions politiques, judiciaires, militaires et même médiatiques du pays. C'est lui qui détermine la politique de l'Iran, il est aussi chef des armées.
De son côté, le président iranien exerce certaines fonctions de chef d'État : il signe des traités, se rend à l'étranger pour rencontrer ses homologues. Par exemple, il s'est entretenu il y a quelques mois au téléphone avec Emmanuel Macron sur la guerre Israel-Hamas. Mais en Iran, dans les faits, le président joue plutôt un rôle de Premier ministre, car il dirige et coordonne l'action du gouvernement.
Élu pour quatre ans
Contrairement au Guide suprême, le président iranien est élu au suffrage universel, pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois. Le président iranien tire donc sa légitimité de l'élection présidentielle. Toutefois, l’ayatollah Khamenei, le Guide suprême, a le pouvoir de le destituer à tout moment. Le parlement iranien peut également prendre cette décision.
Une fonction fragile
La fonction de président est donc fragile et sa marge de manœuvre peut parfois être limitée. Par exemple, à la fin des années 1990 avec le président Khatami, ou dans les années 2010 lorsque Hassan Rohani était au pouvoir, tous les deux étaient plutôt modérés et réformistes, mais ils n'ont pas réussi à libéraliser l'Iran autant qu'ils le souhaitaient car ils ont subi l'opposition des conservateurs, que ce soit au parlement ou du côté du Guide suprême Ali Khamenei. Le président Ebrahim Raïssi qui vient de mourir n'avait pas ce genre de problème avec le Guide suprême puisqu'ils étaient tous les deux conservateurs.
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