"Ils devraient être capables de distinguer le gouvernement et les gens qui veulent juste vivre en paix" : en Israël, l'incompréhension face aux manifestations propalestiniennes
En France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada... Dans plusieurs pays, des actions et mobilisations ont lieu pour dénoncer la situation dans la bande de Gaza. De nombreux Israéliens, eux-mêmes critiques vis-à-vis de la politique menée par Benyamin Nétanyahou, déplorent la radicalité de certains slogans.
Soutien aux Palestiniens de Gaza, opposition à la guerre et, parfois, des dérives et certains slogans qui flirtent avec l’antisémitisme décomplexé : vu d’Israël, pas grand-monde ne comprend comment l’émotion du 7 octobre a pu lentement dériver vers une opposition farouche à Israël et à tout ce que le pays représente.
Dans les rassemblements hebdomadaires pour la paix et le retour des otages, l’incompréhension est encore plus forte et notamment chez les étudiants, comme Shaked. Car elle a l’impression de partager un certain nombre de revendications avec les manifestants des campus.
Depuis le 7 octobre, Shaked a participé à la plupart des manifestations de soutien aux otages, elle défend la paix, condamne l'intervention militaire violente israélienne, ne supporte plus de voir des images de civils gazaouis morts sous les bombardements de son armée. Et elle exige une trêve.
"Ici aussi, nous appelons à l'arrêt de la guerre, à un accord et que les otages puissent revenir. Et malgré ça, le monde nous voit comme les assaillants. C'est très dur."
Shaked, étudiante israélienneà franceinfo
"Si moi, comme juive qui vit ici et qui a été touchée par ce qui se passe je peux dire que je ne veux pas la mort de civils innocents de l'autre côté, cela devrait être la même chose pour des gens ailleurs qui ne sont pas touchés par le conflit, poursuit-elle. Ils devraient être capables de distinguer le gouvernement et les gens qui vivent ici et veulent juste vivre en paix."
Shaked a vécu deux ans à Berlin. Son petit ami, allemand, est toujours sur place. Et pour le moment, dit-elle, il ne veut pas qu'elle revienne, par peur qu'elle soit victime d'actes antisémites.
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