Le Parlement israélien adopte une loi contestée sur la nomination des juges, malgré un vaste mouvement de contestation

Le vote du Parlement témoigne de la volonté du gouvernement ultraconservateur de Benyamin Nétanyahou de relancer son projet décrié de réforme de la justice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants protestent devant le Parlement israélien, à Jérusalem, le 26 mars 2025. (MENAHEM KAHANA / AFP)
Des manifestants protestent devant le Parlement israélien, à Jérusalem, le 26 mars 2025. (MENAHEM KAHANA / AFP)

Le Parlement israélien a adopté, jeudi 27 mars, une loi contestée renforçant l'influence du pouvoir politique sur la nomination des juges en Israël. L'amendement modifiant la composition de la commission de nomination des juges a été adopté par 67 voix pour (sur 120 sièges au Parlement) et une voix contre. Mais l'opposition, qui avait décidé de boycotter le vote, a immédiatement déposé un recours contre le texte devant la Cour suprême.

Ce vote de la coalition au pouvoir témoigne de la volonté du gouvernement ultraconservateur de Benyamin Nétanyahou de relancer son projet de réforme de la justice, qui avait provoqué en 2023 l'un des mouvements de contestation populaire les plus importants de l'histoire du pays. Le projet avait été suspendu par l'exécutif peu après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023.

Des manifestations quotidiennes contre le gouvernement

Ce projet décrié de réforme judiciaire revient sur le devant de la scène alors que le gouvernement est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême. Cette dernière a suspendu le renvoi du chef du Shin Bet, le renseignement intérieur israélien, décidé par l'exécutif. Le gouvernement a également engagé une procédure de destitution contre la procureure générale du pays, Gali Baharav-Miara.

Depuis, l'opposition et des milliers de manifestants descendent quotidiennement dans la rue, à Tel-Aviv ou à Jérusalem, pour protester contre ces décisions du gouvernement et contre la reprise du projet de réforme de la justice, qui constitue selon eux une dérive autocratique du Premier ministre et présente le risque de l'avènement d'un pouvoir illibéral.

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