"Leur tête est encore à Gaza", confie Olivier Jaoui, cofondateur de l'association de victimes "Vies brisées - 7-Octobre", à propos d'Erez et Sahar, enlevés par le Hamas à Nir Oz

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Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
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À l'occasion des deux ans de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël, le "11h/13h" reçoit Olivier Jaoui, cofondateur de l'association de "Vies brisées - 7-Octobre", qui rassemble les familles des victimes françaises de la tuerie, et membre de la famille des jeunes Erez et Sahar et de leur père, Ofer, enlevés en octobre 2023 dans le kibboutz de Nir Oz et relâchés par le Hamas.

Ce mardi 7 octobre 2025 marque les deux ans de la tuerie du 7-Octobre en Israël. Une date à la signification particulière pour Olivier Jaoui, cofondateur de l'association de victimes françaises de l'attentat, "Vies brisées - 7-Octobre", qui a lui-même perdu des membres de sa famille. Certains d'entre eux, kidnappés par le Hamas, les enfants Erez et Sahar, ont pu rentrer chez eux : "Les images du kibboutz brûlé me font toujours très mal au cœur", déplore-t-il dans le "11/13", se souvenant du "paradis" qu'était le kibboutz Kir Oz avant sa destruction par le Hamas.

"Ils ont vu le kibboutz brûler, ils ont vu des morts, des viols"

"Ça me rappelle les deux personnes décédées, Carmela, 80 ans, ma cousine, et Noya, 12 ans, qui toutes les deux ont été mitraillées de sang froid, on les a retrouvées enlacées à Nir Oz, le corps calciné", confie-t-il avec émotion. Et d'évoquer les survivants de sa famille qui ont été libérés par le Hamas en novembre 2023 : "J'ai eu des nouvelles récemment, par la mère des enfants, qui dit clairement que leur tête est encore à Gaza". "Pour des enfants de 12 ans, 16 ans, être enlevés un matin, violemment par des terroristes qui envahissent le kibboutz, c'était quelque chose de totalement inimaginable. Ils ont vu le kibboutz brûler, ils ont vu des morts, des viols", poursuit Olivier Jaoui.

"J'ai vraiment peur que les négociations échouent"

Et d'ajouter, à propos des commémorations qui se tiennent ce mardi et rassemblent les familles des victimes : "On a un attachement nouveau à des gens qu'on ne connaissait pas. Évidemment, un attachement plus fort à nos familles, un attachement aux otages qui sont encore otages, j'ai eu l'occasion d'aller en Israël rencontrer des familles (...) on est beaucoup plus proches", explique-t-il. Concernant les négociations en cours, il admet : "J'ai vraiment peur qu'elles échouent, parce que si elles échouent (...) je crois que l'espoir va se réduire considérablement".

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus

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