Prière sur l'esplanade des Mosquées : "Itamar Ben Gvir n'en fait qu'à sa tête, car son but c'est la provocation", analyse Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l'Open University of Israël
Le ministre israélien de la Sécurité nationale a provoqué l'indignation internationale après avoir prié, mardi, sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
Tollé international après qu'Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, a prié, mardi 13 août, avec 3 000 fidèles juifs sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Une "provocation inutile" et "inacceptable" selon l'ONU, l'Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays musulmans, mais une provocation calculée selon Denis Charbit. Le professeur de sciences politiques à l'Open University of Israël, invité de franceinfo mercredi 14 août, explique en effet que "Itamar Ben Gvir n'en fait qu'à sa tête, car son but c'est la provocation."
Le colon d'extrême droite est devenu ministre en 2022 grâce à Benyamin Nétanyahou, et que depuis, il est habitué à ces prises de position et actions polémiques. "C'est la raison d'être d'Itamar Ben Gvir [...] C'est un homme d'opposition qui ne sait pas faire avec la culture politique qu'on attend d'un ministre, d'un membre de la fonction publique."
"Il ne faut pas s'attendre à des manifestations"
Denis Charbit dénonce un mécanisme de provocation bien huilé de la part du ministre. "Ce qui est terrible, c'est que s'il n'y a pas de réaction, comme ça semble être le cas de la population palestinienne, de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, il se dit 'vous voyez bien que quand je fais ma loi, personne ne réagit'." Mis à part les condamnations internationales, aucunes représailles physiques n'ont eu lieu pour le moment à l'encontre d'Itamar Ben Gvir. "Personne, vraisemblablement, ne cède à la provocation de Ben Gvir. S'il n'y a pas de réaction violente, finalement, il a perdu son pari. Donc il ne faut pas s'attendre à des manifestations", ajoute Denis Charbit.
Le professeur de sciences politiques à l'Open University of Israël explique qu'en revanche, cette action précise met dans l'embarras son propre gouvernement, "mais le mettre dehors, c'est bien sûr une avalanche politique qui conduira à des élections", ce qui serait très néfaste pour Benyamin Nétanyahou.
À regarder
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter