En Italie, un référendum sur les naturalisations et le droit du travail fait chou blanc, faute de votants

Un peu moins de 30% des électeurs se sont rendus aux urnes, alors qu'il en fallait au moins 50% pour que le scrutin, soutenu par des ONG et des partis d'opposition, soit pris en compte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un électeur dans un bureau de vote de Rome (Italie), le 8 juin 2025, à l'occasion d'un référendum sur la nationalité et sur le marché du travail. (RICCARDO DE LUCA / AGENCE ANADOLU / AFP)
Un électeur dans un bureau de vote de Rome (Italie), le 8 juin 2025, à l'occasion d'un référendum sur la nationalité et sur le marché du travail. (RICCARDO DE LUCA / AGENCE ANADOLU / AFP)

Un référendum en Italie sur des mesures qui visaient à faciliter l'obtention de la nationalité et à révoquer des mesures de libéralisation du marché du travail a tourné court, lundi 9 juin, faute de votants en nombre suffisant. Selon des résultats partiels cités par les médias, un peu moins de 30% des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche et lundi, alors qu'il fallait que plus de 50% votent pour que le résultat du scrutin soit pris en compte.

Ce référendum, soutenu par des ONG et des partis d'opposition, proposait notamment de réduire de dix à cinq ans la durée pendant laquelle un résident non européen, sans lien de mariage ni de sang avec l'Italie, doit avoir vécu dans ce pays avant d'en demander la nationalité. La cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, patronne du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, avait déclaré être "absolument contre" cette mesure.

Un référendum d'initiative populaire

Les Italiens étaient également appelés à se prononcer sur une proposition d'abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail. Cette consultation était voulue par la principale confédération syndicale, la CGIL (gauche), qui avait collecté les 500 000 signatures nécessaires à l'organisation du scrutin. Le syndicat espérait ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé.

De nombreux membres du gouvernement avaient appelé leurs partisans à s'abstenir de voter afin que le seuil nécessaire de votants ne soit pas atteint. "Les oppositions ont voulu transformer ce référendum en un référendum sur le gouvernement Meloni. La réponse semble très claire : le gouvernement en sort encore plus fort et la gauche encore plus faible", a déclaré Giovanbattista Fazzolari, le bras droit de la présidente du Conseil.

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