"Kwassa-kwassa" : les Comores exigent des excuses après les propos "choquants" d'Emmanuel Macron
Le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar, a exigé des excuses d'Emmanuel Macron, après la plaisanterie du président français sur les "kwassa-kwassa", ces frêles embarcations de migrants.
Le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar, a exigé des excuses d'Emmanuel Macron, après la plaisanterie du président français sur les "kwassa-kwassa", ces frêles embarcations sur lesquelles périssent de nombreux Comoriens qui tentent de rejoindre Mayotte. "Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c'est différent", avait lancé le président de la République, mercredi 1er juin, lors d'une visite en Bretagne.
« Le kwassa-kwassa pêche peu ! Il amène du Comorien ! » #Quotidien pic.twitter.com/hXKRC2vWx9
— Quotidien (@Qofficiel) 2 juin 2017
"Ce sont des propos choquants et méprisants. Le peuple comorien a droit à la dignité et des excuses sont nécessaires", réagit Mohamed Bacar Dossar. "L'emploi du mot 'du' est méprisant, nous sommes choqués, on attend une mise au point sérieuse de l'Elysée. J'ai convoqué l'ambassadeur de France pour lui faire part de notre indignation", ajoute encore le ministre.
L'Elysée reconnaît "un trait d'humour malheureux"
Les migrants, qui partent notamment de l'île comorienne d'Anjouan, empruntent ces "kwassa-kwassa", des embarcations de fortune, pour rallier les côtes de Mayotte illégalement, parfois au péril de leur vie. Ces traversées ont causé "entre 7 000 et 10 000 morts depuis 1995", selon un rapport du Sénat français de 2012.
Il y a un contexte douloureux lié aux kwassa-kwassa que Macron ne peut ignorer (...). Il y a de nombreuses pertes en mer entre Anjouan et Mayotte (...) des familles perdent des proches, des fils, des enfants... Ce n'est pas un sujet qui se prête à l'humour. C'est cela qui a choqué les Comoriens.
Mohamed Bacar Dossar, ministre des Affaires étrangères comorienà l'AFP
La présidence comorienne a quant à elle déploré une "déclaration inconsidérée" à mettre "sur le compte de la jeunesse". "Les traversées périlleuses des Comoriens entre Anjouan et Mayotte est un sujet qui mérite plus que la plaisanterie ou le sarcasme", estime Said Ali Said Ahmed, le conseiller chargé de la communication du président Azali Assoumani. Face à l'indignation, l'Elysée avait reconnu samedi "un trait d'humour malheureux qui a pu blesser".
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